FRANCOPHONIE
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Les activités liées à l’apprentissage du français de Mark Carney seront dévoilées
Le Comité permanent des langues officielles est parvenu à un compromis après de vifs échanges entre libéraux et conservateurs au sujet de la divulgation de l’agenda du premier ministre Mark Carney.
Agenda du premier ministre : Les conservateurs souhaitaient obtenir l’agenda complet afin d’évaluer les efforts de Mark Carney pour apprendre le français, après qu’un reportage de Radio-Canada ait compilé que le premier ministre ne s’était exprimé en français que 17 % du temps lors de discours publics depuis son élection.
Les libéraux, pris de court par une motion de Joël Godin (PCC), ont d’abord refusé une divulgation totale des activités de leur chef, invoquant des enjeux de sécurité nationale.
Les partis se sont entendus pour une divulgation partielle : seules les activités liées à l’apprentissage du français – y compris les séances de tutorat – seront rendues publiques. Des experts, le président du Conseil du Trésor et le ministre des Langues officielles seront invités au comité pour discuter, entre autres, de l’état du bilinguisme au Canada et au Québec.
La sénatrice Lucie Moncion a affirmé par écrit à Francopresse qu’elle «craint les répercussions des compressions budgétaires sur les établissements postsecondaires francophones en contexte minoritaire ainsi que, plus généralement, sur les communautés de langue officielle en situation minoritaire».
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Quatre sénateurs indépendants au secours du postsecondaire dans les Territoires du Nord-Ouest
Dans une lettre adressée au ministre des Finances, François-Philippe Champagne, Bernadette Clément, René Cormier, Lucie Moncion et Allister Surette ont partagé leur vive inquiétude face à la réduction importante du financement fédéral accordé au Collège nordique francophone, seul établissement postsecondaire offrant une éducation entièrement en français dans le Grand Nord canadien.
Promesse brisée : Les sénateurs et sénatrices font valoir que, malgré la promesse du gouvernement de maintenir ou d’augmenter son financement, les fonds complémentaires pour le postsecondaire ont été fortement réduits, entrainant la perte d’un tiers du budget, la mise à pied de 7 personnes sur 20 et la menace de fermeture de plusieurs programmes.
Ils dénoncent le fait que ces compressions ignorent le statut minoritaire des communautés francophones et risquent de compromettre leur accès à l’éducation, leur développement et leur survie culturelle.
Ils demandent au gouvernement de rétablir les fonds coupés et de revoir ses critères budgétaires afin de respecter le principe de protection des minorités inscrit dans la Constitution.
À lire aussi : Postsecondaire : une stratégie nationale est demandée
CANADA
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Un discours prébudgétaire défini
Mark Carney a présenté ses priorités budgétaires aux Canadiens et aux Canadiennes mercredi soir, depuis l’Université d’Ottawa.
Selon lui, le Canada doit diversifier ses partenaires commerciaux et réduire sa dépendance envers les États-Unis.
Le prochain budget fédéral s’articulera ainsi autour de quatre grandes priorités : la diversification des partenaires commerciaux, un nouveau plan pour l’immigration et les talents, le climat et la réduction des dépenses pour favoriser l’investissement.
Faire face aux États-Unis : Le premier ministre veut aussi doubler les exportations canadiennes vers les pays autres que les États-Unis d’ici dix ans, ce qui représenterait 300 milliards de dollars supplémentaires en échanges commerciaux.
Face aux politiques protectionnistes de Donald Trump, Mark Carney a souligné que les anciens atouts du Canada liés à sa proximité économique avec les États-Unis sont désormais devenus des faiblesses.
Investissements : Il a aussi promis que son budget stimulerait des investissements sans précédent au cours des cinq prochaines années. Le premier ministre a également assuré qu’il protègerait le Régime canadien de soins dentaires et rendrait permanent le programme national d’alimentation scolaire.
À lire aussi : Alimentation scolaire au Canada : un programme fédéral insuffisant
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les mercredis et samedis
Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois, a réaffirmé que le gouvernement fédéral n’obtiendrait pas de soutien de son parti s’il n’y avait pas de réponses à leurs six demandes dans le budget, notamment concernant les transferts de fonds du fédéral vers les provinces.
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Rencontres prébudgétaires avec les chefs d’opposition
Parti conservateur du Canada : Cela fait plusieurs semaines que le chef conservateur, Pierre Poilievre, a livré la liste de points qu’il souhaite voir dans le budget du 4 novembre : la suppression des taxes «cachées» sur les paniers d’épicerie, la réduction des taxes sur le travail et l’énergie – entre autres, avec la taxe carbone en ligne de mire – et le maintien du déficit sous la barre des 42 milliards de dollars.
Ce qui serait un exploit, alors que l’institut C.D. Howe anticipait un déficit de 90 milliards de dollars en septembre.
Pour atteindre cette cible, Pierre Poilievre propose notamment des réductions de budget et de personnel dans la fonction publique, ainsi que des suppressions d’aide aux «faux demandeurs d’asile», comme l’a indiqué son parti dans un communiqué.
Bloc québécois : Mercredi, le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, a fait état d’une conversation «très intéressante» avec Mark Carney où il pense que le premier ministre a pris «acte» des six demandes de son parti.
Le Bloc a 18 attentes budgétaires au total, dont les six qui non négociables pour leur vote du budget, a fait valoir le porte-parole bloquiste des finances, la semaine dernière.
Les demandes du Parti vert et du Nouveau Parti démocratique ont été entendues début octobre par le premier ministre.
