FRANCOPHONIE
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Financement en santé
La Société Santé en français (SSF), l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et cinq établissements postsecondaires de la région atlantique se partagent 78 millions de dollars sur cinq ans pour améliorer l’accès aux soins de santé en français dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire.
L’argent provient du Programme pour les langues officielles en santé et du Plan d’action pour les langues officielles.
Le partage : La SSF reçoit la plus grande part, avec 37 millions de dollars. En partie redistribué dans les 16 réseaux régionaux, l’argent sera utilisé pour l’intégration de travailleurs bilingues et pour adapter des services existants.
Avec 9,4 millions, l’ACUFC et son Secrétariat national du Consortium national de formation en santé tenteront d’améliorer l’accès, le recrutement et la formation dans les programmes de santé des établissements postsecondaires francophones. Ils chercheront aussi à créer davantage d’occasions de stages en milieu minoritaire.
Finalement, l’Université de Moncton, le Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick, le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick, l’Université Sainte-Anne (Nouvelle-Écosse) et le Collège de l’Île (Île-du-Prince-Édouard) se partagent 32 millions afin d’augmenter le nombre d’étudiants dans divers programmes de formation en santé.
À lire : Santé en français : un droit encore à réclamer et des calculs à repenser
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SANB en appel
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick rejoint celui du Canada pour demander à la Cour suprême du Canada de rejeter l’appel de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) concernant la nomination de lieutenants-gouverneurs unilingues dans la province.
La SANB demande l’annulation de la nomination, en 2019, de l’ancienne lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick, Brenda Murphy – qui ne parlait pas français lors de son entrée en fonction –, et de suspendre la décision pendant 12 mois pour ne pas déstabiliser le système juridique de la province.
Le nœud du problème : La SANB a remporté sa cause en première instance, mais a perdu devant la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick. Le juge a statué que c’est l’institution qui doit être bilingue – bureau et relations avec le public. S’il est préférable que la personne qui occupe le poste le soit aussi, ce ne serait pas obligatoire. La province affirme que cette interprétation est la bonne.
PREMIÈRES NATIONS
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Une entente pour protéger le territoire
Le gouvernement fédéral qualifie le projet «T.N.-O. : Notre territoire pour l’avenir» comme «l’une des plus importantes initiatives de conservation des terres dirigées par des Autochtones dans le monde», peut-on lire dans un communiqué.
La ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Julie Dabrusin, a annoncé qu’Ottawa investira 300 millions de dollars pour protéger le territoire et qu’un montant supplémentaire de 75 millions, provenant de partenaires philanthropiques, s’y ajoutera.
2 % du Canada : Ce financement appuiera le travail des Premières Nations des Territoires du Nord-Ouest dans la protection et la conservation de 380 000 km2 de terres, ce qui représente près de 30 % du territoire, soit 2 % de la superficie du Canada.
L’argent pourra être utilisé pour le programme des gardiens autochtones, la gestion des aires protégées, des actions climatiques et le développement économique reliés à la conservation.
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La première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt (à gauche) a souligné que les dirigeants des provinces et territoires «se sont rencontrés beaucoup plus souvent» depuis le début des hostilités déclenchées par Donald Trump. David Eby de la Colombie-Britannique et Scott Moe de la Saskatchewan étaient assis à sa gauche. Photo : Capture d’écran – YouTube
CANADA
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Un Conseil de la fédération sur fond de guerre commerciale
Mercredi, à Huntsville, en Ontario, les premiers et premières ministres des provinces et des territoires ont mis de l’avant leurs principales priorités et demandent au gouvernement fédéral, à l’issue du Conseil de la fédération, qui a duré trois jours.
Les discussions ont notamment porté sur les feux de forêt, les projets d’intérêt national et des relations avec les États-Unis. Mark Carney a d’ailleurs participé à la rencontre de mardi, une présence rare du premier ministre canadien, qui ne participe habituellement pas à cette rencontre annuelle.
Économie : Le travail a déjà commencé, mais les dirigeants se sont tous engagés à faire tomber le maximum de barrières au commerce intérieur, comme celles concernant la vente d’alcool et la reconnaissance des compétences des travailleurs. Un nouvel accord de reconnaissance mutuelle sur les biens de consommation devrait entrer en vigueur avant la fin de l’année.
L’Ontario, la Saskatchewan et l’Alberta ont également signé un protocole d’entente en vue de construire de nouveaux oléoducs, des voies ferrées et d’autres infrastructures énergétiques et commerciales. Pour l’instant, le Manitoba, qui se trouve entre des trois provinces, ne fait pas partie de l’accord.

De gauche à droite : P. J. Akeeagok du Nunavut, Danielle Smith de l’Alberta et Rob Lantz de l’Île-du-Prince-Édouard. Ce dernier sera le président du Conseil de la fédération pour les douze prochains mois.
Immigration : Les provinces réclament un plus grand contrôle des cibles en immigration sur leur territoire, un peu comme le Québec. «Nous connaissons mieux notre marché du travail», a déclaré le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, lors de la conférence de presse de clôture. Il a même affirmé que sa province allait commencer à délivrer ses propres permis de travail.
Sécurité publique : Le Conseil demande au gouvernement fédéral de modifier le Code criminel pour réformer le système de liberté sous caution et ainsi lutter contre les récidives et les infractions violentes, tout en prenant en compte des enjeux comme la pauvreté, l’itinérance, les dépendances et les problèmes de santé mentale.
Santé : Les membres du Conseil demandent d’augmenter les transferts pour le financement des systèmes de santé des provinces et territoires. Une demande qui revient chaque année, mais qui est martelée moins vigoureusement cette année.

La sénatrice républicaine de l’Alaska, Lisa Murkowski, a dit ne pas pouvoir expliquer la rhétorique du «51e État» de Donald Trump.
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Visite des États-Unis
Trois sénatrices et un sénateur des États-Unis – trois démocrates et une républicaine – étaient à Ottawa lundi pour rencontrer le premier ministre Mark Carney. En mêlée de presse, ils ont partagé leur désir de poursuivre la relation commerciale avec leur pays voisin et le partenariat pour la sécurité du continent. Ils aimeraient surtout voir la fin du mouvement de boycottage des produits des États-Unis et le retour des touristes du Canada.
Peu de progrès : Les sénateurs ont qualifié la discussion de constructive. Malgré toute leur bonne volonté et leur ouverture, les quatre n’ont pas pu faire de promesses ou de commentaires en lien avec les décisions de leur président qui sont à l’origine de l’instabilité commerciale entre les deux pays.
Dans un communiqué publié après la rencontre, Mark Carney a souligné les mêmes éléments et indiqué que les négociations commerciales se poursuivaient. Le ministre responsable du Commerce Canada–États-Unis, Dominic LeBlanc, s’est d’ailleurs rendu à Washington cette semaine.
Le président des États-Unis a annoncé il y a deux semaines que de nouveaux tarifs douaniers de 35 % seraient imposés à partir du 1er aout sur les produits canadiens qui ne respectent pas l’Accord Canada–États-Unis–Mexique.