le Vendredi 23 mai 2025
le Vendredi 14 mars 2025 13:09 Politique

Mark Carney premier ministre : les Langues officielles évincées

Pourquoi faire confiance à Francopresse.
Mark Carney a été assermenté à titre de premier ministre du Canada ce 14 mars.  — Photo : Inès Lombardo – Francopresse
Mark Carney a été assermenté à titre de premier ministre du Canada ce 14 mars.
Photo : Inès Lombardo – Francopresse
FRANCOPRESSE – Le titre de ministre des Langues officielles disparait. La fonction semble avoir été confiée au Québécois Steven Guilbeault, qui devient ministre de la Culture et de l’Identité canadiennes, Parcs Canada et lieutenant du Québec. Le Cabinet compte désormais 23 ministres.
Mark Carney premier ministre : les Langues officielles évincées
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Mark Carney a été assermenté comme 24e premier ministre du Canada ce vendredi 14 mars, succédant ainsi à Justin Trudeau.

Au moment de publier, Francopresse n’avait pas pu confirmer officiellement que Steven Guilbeault serait responsable des langues officielles.

«Pragmatisme»

Il a dévoilé son nouveau Cabinet, qui compte désormais de 23 ministres, dont sept francophones et trois en dehors du Québec. Seuls deux députés de l’Ouest ont été nommés ministres : Terry Duguid, député de Winnipeg Sud au Manitoba, et Jonathan Wilkinson, député du Grand-Vancouver.

Ce gouvernement devrait avoir une courte durée de vie, avec un déclenchement d’une élection fédérale rapidement.

Gary Anandasangaree, Rachel Bendayan, François-Philippe Champagne et Kody Blois. 

Photo : Inès Lombardo – Francopresse

D’après le professeur de sciences politiques du Campus St-Jean de l’Université de l’Alberta, Frédéric Boily, Mark Carney fait ici preuve de «pragmatisme» en se concentrant avant tout sur la réponse canadienne aux menaces des États-Unis.

«C’est la priorité et donc, dans ce contexte-là, les langues officielles sont reléguées au second rang», affirme-t-il.

Il affirme que cette priorité fait aussi que le nouveau premier ministre a nommé un plus petit Cabinet, comme celui de Trudeau, qui en comptait 36.

«Si les libéraux sont réélus, ils devraient songer sérieusement à nommer quelqu’un de l’Alberta et de francophone, si jamais il y avait un élu libéral. C’est plutôt là où ça va changer, mais ça, il pourrait tout simplement faire des permutations et pas forcément augmenter le nombre de ministres», prédit-il.

L’ancien ministre libéral Jean Chrétien a fait une apparition à l’assermentation de Mark Carney, assurant qu’il fallait qu’il fasse «de son mieux» dans la guerre tarifaire avec les États-Unis, notamment. 

Photo : Inès Lombardo – Francopresse

Les ministres francophones

Parmi les portefeuilles importants, notamment pour la guerre tarifaire entre le Canada et les États-Unis, Mélanie Joly conserve les Affaires étrangères, en pleine préparation du G7 à Charlevoix. Elle hérite aussi du Développement international.

Dominic LeBlanc, ex-ministre des Finances sous Trudeau ces derniers mois, devient ministre du Commerce international et des Affaires intergouvernementales et président du Conseil privé du Roi pour le Canada.

François-Philippe Champagne devient ministre des Finances.

Steven Guilbeault, ex-ministre de l’Environnement et du Changement climatique sous Justin Trudeau, sera responsable de la Culture et de l’Identité canadiennes, Parcs Canada et lieutenant du Québec. À droite, Arielle Kayabaga, qui devient leadeure du gouvernement en chambre. 

Photo : Inès Lombardo – Francopresse

Arielle Kayabaga, nouvelle venue au Cabinet, est bien connue dans la francophonie canadienne, car elle a siégé au Comité permanent des Langues officielles pendant le processus d’adoption de la Loi sur les Langues officielles, adoptée en 2023.

L’Acadienne Ginette Petitpas-Taylor reste présidente du Conseil du Trésor.

Nate Erskine-Smith conserve son portefeuille du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités.

Rachel Bendayan devient ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté canadienne. Marc Miller, ancien ministre proche de Trudeau, est exclu du Cabinet.

Élisabeth Brière devient ministre des Anciens Combattants et ministre responsable de l’Agence du revenu du Canada.

Ceux qui restent

Chrystia Freeland, ancienne ministre des Finances et numéro deux du gouvernement Trudeau ces dernières années, a été l’adversaire de Mark Carney dans la course à la direction du Parti libéral du Canada (PLC). Elle devient ministre des Transports et du Commerce intérieur.

L’ex-ministre des Finances et numéro deux du gouvernement Trudeau, Chrystia Freeland (à gauche), accompagnée de Nate Erskine-Smith et Anita Anand. 

Photo : Inès Lombardo – Francopresse

Steven MacKinnon conserve le ministère l’Emploi, avec en plus celui des Familles.

Jonathan Wilkinson reste ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles.

Bill Blair devient ministre de la Défense nationale.

Patty Hajdu devient ministre des Services aux Autochtones.

Kamal Khera devient ministre de la Santé.

Gary Anandasangaree est ministre de la Justice et procureur général du Canada. Il conserve les Relations Couronne-Autochtones et les Affaires du Nord.

Rechie Valdez devient whip en chef du gouvernement.

David J. McGuinty devient ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.

Terry Duguid devient ministre de l’Environnement et du Changement climatique.

Joanne Thompson devient ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, à la place de la Québécoise Diane Lebouthillier.

Terry Duguid, Ginette Petitpas-Taylor, Élisabeth Brière et Bill Blair. 

Photo : Inès Lombardo – Francopresse

Les nouveaux venus

Ali Ehsassi devient ministre de la Transformation du gouvernement, des Services publics et de l’Approvisionnement.

Kody Blois devient ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire et du Développement économique rural.

Type: Actualités

Actualités: Contenu fondé sur des faits, soit observés et vérifiés de première main par le ou la journaliste, soit rapportés et vérifiés par des sources bien informées.

Ottawa

Inès Lombardo

Correspondante parlementaire

Adresse électronique: