le Mercredi 30 avril 2025
le Dimanche 28 mai 2023 13:00 Politique

Feuilleton de la Colline – Semaine du 23 mai 2023

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  Photo : Eya Ben Nejm – Francopresse
Photo : Eya Ben Nejm – Francopresse
FRANCOPRESSE – Cette semaine sur la Colline : la santé en français financée dans le Nord de l’Ontario, Québec veut franciser l’immigration provinciale, pas d’enquête publique sur l’ingérence chinoise et la conservation de la nature en progrès, sauf dans certaines provinces ciblées.
Feuilleton de la Colline – Semaine du 23 mai 2023
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Plus sur la francophonie

  • De l’argent pour les formations de santé en français

Le ministre de la Santé Jean-Yves Duclos a annoncé du financement supplémentaire pour améliorer la formation des professionnels de santé en français dans trois établissements et un organisme communautaire du Nord de l’Ontario.

Photo : Inès Lombardo – Francopresse

15,4 millions de dollars sur cinq ans. C’est la somme qui sera répartie entre le Collège Boréal, l’Université Laurentienne de Sudbury, l’Université de Hearst et l’organisme communautaire Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario, pour former et maintenir en poste les professionnels de santé francophones dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM).

«L’accès aux services de santé en français, notamment pour les francophones en situation minoritaire, ajoute un autre obstacle, le premier [étant] de trouver un professionnel de la santé», a reconnu le ministre fédéral de la santé Jean-Yves Duclos, lors de l’annonce du financement.

Ce dernier a souligné que le manque d’accès aux services en français avait un «impact sur la qualité et la sécurité des soins que l’on reçoit».

Il a également reconnu «beaucoup de progrès à faire» sur la reconnaissance des diplômes du personnel de santé formé à l’étranger, promettant un engagement sur «la reconnaissance nationale des compétences des médecins, des infirmières et autres professionnels de la santé qui auront été formés ailleurs».

À lire aussi : Les provinces et les territoires responsables d’offrir des soins de santé en français

Le financement annoncé mardi découle du Programme pour les langues officielles en santé, inscrit dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028.

  • Québec met le français au cœur de sa réforme sur l’immigration

La ministre de l’Immigration québécoise, Christine Fréchette, a dévoilé les deux pistes que propose le gouvernement québécois sur les cibles de l’immigration économique de la province. 

Photo : Twitter Christine Fréchette

Rester au même seuil de résidents permanents ou augmenter à 60 000 nouveaux arrivants d’ici 2027 : ce sont les deux pistes que propose Québec et qui déboucheront sur des consultations cet automne pour mettre à jour la Réforme réglementaire de planification pluriannuelle de l’immigration au Québec de 2024 à 2027.

Le seuil actuel au Québec est fixé à 50 000 nouveaux arrivants dans la catégorie de l’immigration économique. Son maintien reprendrait la promesse de François Legault lors de sa campagne électorale, l’an dernier.

Le deuxième scénario propose que la cible passe de 50 000 à 60 000 immigrants progressivement d’ici à 2027, avec la catégorie Programme de l’expérience québécoise (PEQ).

La ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, s’est dit «fière d’une réforme importante et inégalée» qui changera «la donne pour l’avenir du français».

Ainsi, en plus des cibles, le gouvernement du Québec s’attèle à changer tous ses programmes d’immigration économique pour faire de la connaissance du français le cœur de ce changement, imposant la capacité orale du français au niveau 7.

Quatre volets sont créés : le volet hautes compétences ; celui des compétences intermédiaires et manuelles (formation secondaire générale) ; les professions règlementées (régies par des ordres professionnels) et les talents d’exception (expertises rares et pointues).

Le Programme de l’expérience québécoise (PEQ) est un programme d’immigration populaire pour les étudiants et étudiantes étranger(e)s titulaires d’un diplôme admissible et qui a été obtenu au Québec ainsi que pour les personnes ayant de l’expérience de travail au Québec.

Pas d’enquête publique sur l’ingérence chinoise et des provinces mauvaises élèves dans la protection de la nature

  • Ingérence chinoise : pas d’enquête publique, mais des audiences

Les partis d’opposition la réclamaient, ils ne l’ont pas obtenue. En lieu et place d’une enquête publique sur l’ingérence chinoise dans les élections fédérales de 2019 et 2021, le rapport de David Johnston recommande «des audiences publiques» plutôt qu’une enquête publique.

Ces audiences seraient «organisées le plus tôt possible et elles le seront, dans le cadre de la deuxième phase de mon mandat», a-t-il affirmé, dans un communiqué.

David Johnston, ancien gouverneur général nommé rapporteur spécial indépendant par Justin Trudeau en début d’année pour éclaircir l’affaire, a justifié qu’«une enquête publique portant sur les documents ayant fait l’objet d’une fuite ne pourrait pas être menée en public, compte tenu du degré de sensibilité du renseignement». La sécurité des Canadiens y serait engagée selon lui.

Les principaux partis d’opposition, soit le Bloc québécois, le Parti conservateur du Canada, et le NPD ont tous critiqué cette décision. Le premier ministre Trudeau a quant à lui indiqué qu’il suivrait le rapport.

David Johnston a néanmoins reconnu que «des gouvernements étrangers tentent d’influencer les candidats et les électeurs au Canada», sans mentionner précisément s’ils le faisaient dans le cadre précis des élections fédérales de 2019 et de 2021.

En outre, selon le rapport, «certains reportages médiatiques» auraient mal interprété plusieurs «documents divulgués». Ce que déplore le Bloc québécois dans un communiqué.

Il blâme l’appareil média d’avoir braqué les projecteurs sur l’ingérence chinoise plutôt que de recommander de s’en prendre à l’ingérence elle-même.

— Le Bloc québécois
  • Protection de la nature : certaines provinces à la traine 

C’est ce que révèle un rapport publié mardi par la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Canada).

Le Canada s’est fixé l’objectif de protéger 30 % des terres et océans d’ici 2030, en décembre dernier à la COP15.

Pour atteindre cette cible, le rapport recommande que «les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux doivent collaborer avec les peuples autochtones afin de changer la donne pour la nature au Canada».

Certaines provinces ont enregistré trop peu, voire pas du tout de progrès. C’est le cas de la Saskatchewan, qui stagne à 0 % de progrès depuis 2021, de même que l’Alberta et l’Ontario, qui n’ont pas avancé depuis 2021.

En Ontario, «l’irremplaçable réserve agricole de Duffins Rouge est sacrifiée au profit de logements et les habitats et les espaces verts réparateurs sont ciblés pour la construction d’autoroutes couteuses et polluantes pour le climat», déplore le document.

Les meilleurs élèves restent le Québec, la Nouvelle-Écosse, le Yukon et la Colombie-Britannique. Au Yukon, le rapport salue une entente avec le gouvernement fédéral qui prévoit un «engagement de protéger 25 % du territoire d’ici à 2025 et 30 % d’ici à 2030, avec un financement pour la planification de la conservation menée par les Autochtones».

Type: Actualités

Actualités: Contenu fondé sur des faits, soit observés et vérifiés de première main par le ou la journaliste, soit rapportés et vérifiés par des sources bien informées.

Ottawa

Inès Lombardo

Correspondante parlementaire

Adresse électronique: