Plus sur la francophonie
- Le Plan d’action sur les langues officielles prévu pour le 26 avril
C’est ce qu’a indiqué le bureau de la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor mercredi.

La ministre des Langues officielles s’apprête à déposer le Plan d’action pour les langues officielles le 26 avril.
Ce Plan, largement attendu par les francophones partout au pays, sera notamment rédigé en fonction des Consultations pancanadiennes sur les langues officielles qui se sont déroulées pendant l’été 2022.
Ces dernières comprennent les demandes et besoins des organismes et des particuliers francophones de chaque province et territoire.
Par ailleurs, l’attente est renforcée depuis que le Budget 2023 a révélé une enveloppe de plus d’un milliard de dollars destinée au Plan.
Il s’agissait de l’une des demandes fortes des organismes francophones du pays, en mauvaise posture financière à chaque fois que le Plan d’action doit être renouvelé, ne serait-ce qu’avec un léger retard.
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- Ententes sur les garderies : un «manque criant de places» pour les francophones

Alain Dupuis a témoigné devant le Comité permanent des ressources humaines, développement des compétences, développement social et condition des personnes handicapées pour amender le projet de loi C-35 afin d’assurer des places dans les garderies pour les francophones en situation minoritaire.
C’est ce qu’ont expliqué Alain Dupuis, directeur général de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) et Jean-Luc Racine, directeur général de la Commission nationale des parents francophones (CNPF), lors de leur témoignage en comité parlementaire mardi.
Ils ont attiré l’attention des élus sur le fait que le projet de loi C-35, relatif à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants au Canada, avait besoin d’amendements pour remédier au manque de «clauses linguistiques robustes» et d’engagements financiers du fédéral dans les ententes provinciales.
Une manière d’assurer des places aux 141 635 enfants de 0 à 4 ans qui ont droit à une éducation en français à l’extérieur du Québec.
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La FCFA a rappelé que «seulement 20 %» de ces enfants ont accès à une éducation en français actuellement. «Les parents font un choix déchirant [devant] le manque criant de place dans les garderies en français», a déclaré Alain Dupuis.
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Les deux organismes ont aussi exposé leurs craintes du «facteur de l’assimilation» : par manque de choix, les parents choisissent de placer leurs enfants en garderie anglophone. De là, l’enfant aurait plus de chances de continuer son éducation en anglais qu’en français.
Grève de la fonction publique et attaque de Twitter contre CBC/Radio-Canada
- Grève de la fonction publique : les langues officielles touchées
La grève des employés de la fonction publique déclenchée le 19 avril a un impact direct sur plusieurs services destinés aux Canadiens. Les langues officielles n’y échappent pas, selon François Rocher, professeur à l’École des études politiques à l’Université d’Ottawa.
Ce dernier souligne que la mise en œuvre du Plan d’action sur les langues officielles, qui sortira le 26 avril, sera perturbée si la grève dure.
Les grévistes négocient depuis l’été 2021 avec le Conseil du Trésor pour une hausse des salaires sur trois ans. Le gouvernement a mis sur la table une augmentation salariale de 9 % couvrant cette période. Une offre jugée insuffisante par les syndicats.
Près de 155 000 grévistes revendiquent de meilleures conditions de travail, de la flexibilité en télétravail en plus d’une indexation des salaires. Les négociations se poursuivent.

Le premier ministre Trudeau a assuré aux journalistes qu’il n’était pas au courant du don effectué la famille Green, à la Fondation Trudeau.
- Fondation Trudeau : des dons d’amis du premier ministre mis en cause
Les vacances du Nouvel An 2022 du premier ministre et de sa famille chez les Green en Jamaïque auraient couté 160 000 $ aux contribuables canadiens selon des informations de Radio-Canada. Le voyage aurait toutefois été validé par le commissaire à l’éthique.
Les Green, amis de la famille Trudeau depuis les années 70, sont des donateurs de la Fondation Pierre Elliott Trudeau.
Le premier ministre ne semblait pas être au courant de ce don et a assuré en mêlée de presse qu’il n’avait pas de détails sur la gestion de la Fondation.
L’histoire porte un nouveau coup à la Fondation Trudeau, déjà enlisée dans le scandale lié aux ingérences étrangères depuis plusieurs semaines.
«Il y a un manque de jugement et de respect du premier ministre pour le citoyen moyen, dont il sollicite le vote au moment des élections», a déploré Yves-François Blanchet mardi, en point de presse. Le chef du Bloc québécois a de nouveau appelé Justin Trudeau à choisir une personne qui dirigerait une commission éthique sur l’ingérence étrangère.
- CBC/Radio-Canada suspend ses activités sur Twitter
C’est ainsi que le média a réagi à la décision du réseau social d’apposer l’étiquette de «média financé par le gouvernement» sur son compte Twitter.
Provocant, le réseau social d’Elon Musk avait dans un premier temps étiqueté le média «financé à 70 %» par l’État canadien, avant de corriger par «69 %», en référence à un acte sexuel.
Le réseau répondait ici à une demande de Pierre Poilievre datant de la semaine dernière, qui souhaitait voir la précision de «média financé par le gouvernement» sur son compte Twitter.
(1/3) La politique de Twitter définit les médias financés par le gouvernement comme des cas où le gouvernement « peut intervenir à divers degrés dans le contenu éditorial », ce qui n’est clairement pas le cas pour CBC/Radio-Canada.
— CBC/Radio-Canada (@CBCRadioCanada) April 17, 2023
→ https://t.co/VrGdwTCYzP
Justin Trudeau a qualifié la démarche du chef de l’opposition et la décision de Twitter de «désalignement des valeurs».
Le chef du Bloc québécois a de son côté rappelé que Radio-Canada est «imbriqué» dans la gestion de CBC. Pour cette raison, l’élu s’est inquiété des effets de cette décision pour l’avenir du français dans les communautés francophones hors Québec.
«Les communautés de langue officielle en situation minoritaire sont déjà en déclin, a souligné Yves-François Blanchet. Et sans Radio-Canada, elles vont l’être encore plus vite. Il y a le fait d’amener les arts, la culture et les informations de ces régions périphériques vers les grands centres et le contraire. C’est un mandat fondamental.»
- Ingérence étrangère : peu de révélations du Cabinet de Trudeau
Vendredi dernier, le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre des communes a entendu le témoignage de la cheffe de cabinet de Justin Trudeau, Katie Telford, au sujet des ingérences étrangères lors des dernières élections canadiennes fédérales, selon des informations du Globe and Mail en février. Cette comparution a fait l’objet de tensions entre les libéraux et les conservateurs pendant des semaines.
Assurant que ses réponses seraient limitées en raison des renseignements sensibles entourant le sujet, Katie Telford a assuré que le lien entre les 11 candidats libéraux et un financement de la République populaire de Chine lors des élections fédérales de 2019 était «inexact».
Elle a toutefois assuré qu’il était «possible» que le premier ministre ait été informé d’ingérence pendant les élections de 2019 au début de l’année 2022.
Katie Telford ne s’est pas prononcée sur la pertinence ou non d’une enquête publique sur l’ingérence étrangère, réclamée par les trois partis d’opposition. Finalement, elle a contesté sa présence devant le Comité, assurant qu’elle n’était pas la «bonne personne» pour répondre aux questions du Comité.