Le président des États-Unis à Ottawa
- Visite de Joe Biden au Canada, avec une fermeture du chemin Roxham à la clé
Le président des États-Unis est arrivé jeudi soir au Canada. Accueilli par la gouverneure générale et la vice-première ministre Chrystia Freeland, il a prononcé un discours au Parlement vendredi et a tenu une conférence de presse avec le premier ministre Justin Trudeau.
La question de l’immigration à la frontière canado-américaine a notamment été abordée. Une entente a été conclue entre les États-Unis et le Canada sur la fermeture du chemin Roxham, pour endiguer l’immigration irrégulière, a rapporté jeudi Radio-Canada.
Nouveaux épisodes sur l’ingérence étrangère
- Un député quitte le caucus libéral
Han Dong, député de Don Valley-Nord dans la région de Toronto, aurait recommandé à Pékin de reporter la libération des Canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig, détenus en Chine pendant près de trois ans.

Han Dong a quitté le caucus libéral mercredi, après avoir qualifié de «fausses» les informations rapportées par Global News, selon lesquelles il se serait opposé à une libération des deux Michael détenus en Chine.
Han Dong a contesté les allégations, rapportées par Global News, selon lesquelles il aurait affirmé qu’une libération des deux Canadiens aurait bénéficié au Parti conservateur du Canada. Le leadeur du parti à l’époque, Erin O’Toole, souhaitait durcir les relations avec la Chine.
Les deux Michael ont été libérés en septembre 2022, après que la Cour suprême de Colombie-Britannique a décidé de relâcher Meng Wanzhou, directrice financière de l’entreprise de télécommunications chinoise Huawei, détenue au Canada à la demande des États-Unis en 2018.
Le député Dong s’est retiré du caucus libéral mercredi, peu après la publication de Global News. Il siège désormais comme indépendant.
Les partis d’opposition continuent de réclamer une enquête publique et indépendante sur les allégations d’ingérence chinoise dans les scrutins fédéraux de 2019 et 2021.
- La cheffe de cabinet de Justin Trudeau comparaitra en comité parlementaire
Le Cabinet du premier ministre l’a confirmé mardi par courriel : Katie Telford comparaitra finalement devant le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.
«Bien qu’il y ait de sérieuses contraintes sur ce qui peut être dit en public sur les questions sensibles de renseignement, dans un effort pour faire fonctionner le Parlement, Mme Telford a accepté de se présenter devant le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre dans le cadre de son étude», précise le Cabinet.
Demandée depuis des semaines par les conservateurs et le Bloc québécois, notamment dans une motion conservatrice défaite en Chambre par les libéraux et les néodémocrates, la comparution de Katie Telford a suscité de la résistance chez les libéraux du Comité en question qui ne souhaitaient pas accéder à la requête de l’opposition.
- Vote en Chambre sur une enquête publique
Une motion du NPD réclamant la tenue d’une enquête indépendante et publique sur les allégations d’ingérence étrangère dans les élections canadiennes de 2019 et 2021 a été votée jeudi en Chambre.
Au total, 172 députés néodémocrates, conservateurs et du Bloc québécois l’ont appuyée, contrairement aux 149 libéraux. La motion a été appuyée par le député Han Dong, qui s’est retiré du caucus libéral la veille.
- Le rôle du rapporteur spécial indépendant se précise
Justin Trudeau a précisé, mardi, le mandat de David Johnston, nommé la semaine dernière pour évaluer les conséquences de l’ingérence étrangère lors des élections fédérales de 2019 et 2021.
Selon le communiqué de presse du Cabinet du premier ministre, M. Johnston aura pour tâche de «dégager les mesures prises par le gouvernement afin de défendre le Canada contre l’ingérence étrangère».
David Johnston devra aussi faire des recommandations «pour renforcer la confiance des Canadiens dans l’intégrité de nos institutions démocratiques, par exemple une enquête publique formelle, d’ici le 23 mai 2023», peut-on lire dans le communiqué.
Il devra en outre remettre des rapports périodiques au premier ministre. Le Cabinet a exprimé qu’il aura accès à tous les documents pertinents, «qu’ils soient classifiés ou non».
Le rapporteur devrait terminer son examen d’ici le 31 octobre 2023.
Immigration : soutien aux Turcs et aux Syriens, et les mesures pour les Ukrainiens prolongées
Samedi dernier, Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, a annoncé que dès le 29 mars 2023, les ressortissants turcs et syriens pourront continuer à étudier, travailler ou rendre visite à leur famille en demandant gratuitement une prolongation de leur statut.

Sean Fraser, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, a annoncé de nouvelles mesures pour les ressortissants turcs et syriens et un prolongement de l’Autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine (AVUCU) pour les Ukrainiens.
Le Canada lève également l’obligation pour ces ressortissants de détenir un passeport ou un titre de voyage. De plus, les citoyens canadiens et les résidents permanents originaires de Turquie et de Syrie peuvent revenir au Canada en annulant les frais de certains passeports et titres de voyage, précise le communiqué de presse.
Ces pays ont été frappés par d’importants tremblements de terre le mois dernier.
Mercredi, une autre annonce a visé cette fois le prolongement de l’Autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine (AVUCU). Sous certaines conditions, précise le communiqué gouvernemental.
Le 16e Symposium annuel sur l’immigration francophone à guichet fermé
Avec une thématique portant sur le parcours d’intégration francophone, le Symposium a attiré près de 300 personnes, inscrites aux dix ateliers proposés.
Des chercheurs ont notamment expliqué le projet de l’Observatoire de l’immigration francophone au Canada (OIFC), qui devrait voir le jour en septembre.
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Organisé par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, l’évènement a rassemblé notamment des chercheurs et des intervenants communautaires pour «faire le point sur les enjeux de l’heure en matière d’immigration francophone», rapporte l’organisme dans un communiqué.
Les ambassadrices du Mali et du Sénégal étaient présentes, ainsi qu’une représentation de l’ambassade du Maroc. Roda Muse, secrétaire générale de la Commission canadienne de l’UNESCO, était la conférencière d’honneur.