- Le projet de loi visant l’égalité réelle des langues officielles enfin déposé
Après plus de six ans d’attente, la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a déposé son projet de loi qui, selon elle, offre plus de «mordant», notamment après avoir pris en compte les demandes des divers organismes francophones en situation minoritaire.
Lire notre dossier : Modernisation de la Loi sur les langues officielles
Sur Francopresse.ca samedi, entrevue avec la ministre Ginette Petitpas Taylor

Ginette Petitpas Taylor lors de l’annonce du dépôt du projet de loi à Grand Pré, le 1er mars.
- Le Québec ne veut pas d’ingérence du fédéral dans ses affaires linguistiques

Mario Beaulieu, député bloquiste, a critiqué le projet de loi porté par la ministre Petitpas Taylor.
La partie 2 du projet de loi C-13 est entièrement consacrée à une loi distincte portant sur les entreprises de compétence fédérale. Le Bloc québécois a accusé le gouvernement d’ingérence du fédéral dans la gestion et la protection de la langue française au Québec, assurant que seule la loi 101 (la Charte de langue française) doit s’appliquer sur leur territoire.
Mario Beaulieu, député de Pointe-de-l’Île, a assuré en Chambre que «le français, c’est l’affaire du Québec!»
- Le poids politique du Québec restera stable à la Chambre des communes
Le redécoupage de la carte électorale fédérale a suscité les discussions cette semaine aux Communes. Le Bloc québécois a déposé le 2 mars une motion visant à éviter la perte d’un siège au Québec. Le parti a obtenu 262 voix pour et 66 voix contre, avec un large appui des libéraux (sauf celui de John McKay, député ontarien de Scarborough—Guildwood).
L’automne dernier, Élections Canada a proposé un redécoupage des circonscriptions électorales impliquant une redistribution des sièges de députés par province et territoire afin de respecter les changements démographiques. Dans ce scénario, le Québec perdait un siège (77 au lieu de 78), contrairement à l’Alberta, la Colombie-Britannique et l’Ontario.
Une nouvelle voie vers le Canada pour les réfugiés ukrainiens et davantage de sanctions contre la Russie
- Création prochaine de l’Autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine
Dans une déclaration le 3 mars, le ministre d’Immigration Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) Sean Fraser a assuré que tous les ressortissants ukrainiens pourront présenter une demande d’autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine. Un visa reste nécessaire, cette voie accélèrera le traitement de la demande de voyager de l’Ukraine vers le Canada, pour les personnes qui fuient l’Ukraine.
Après vérification des antécédents des demandeurs et une enquête de sécurité, les demandeurs auront la garantie de rester au Canada pour une durée de deux ans.
IRCC a précisé que la réception des demandes pourrait se faire «d’ici deux semaines», un délai jugé trop long par plusieurs députés.
Lien utile pour les Ukrainiens qui se trouvent en Ukraine ou au Canada.
Un numéro pour des demandes de renseignements sur l’immigration provenant d’Ukraine est disponible : 613-321-4243.
- Des sanctions économiques et l’envoi de matériel de guerre à l’Ukraine
Le 28 février, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, ont annoncé que le Canada enverra 25 millions $ supplémentaires en aide militaire à l’Ukraine.

Prise en charge des réfugiés près de la gare frontalière de Pologne Przemyśl Główny.
L’aide comprendrait des équipements de protection supplémentaire dont des casques, des gilets pare-balles, des masques à gaz et des équipements de vision nocturne. Deux avions de transport tactique C-130J et une équipe de 40 à 50 personnes a été envoyée pour contribuer aux efforts de l’OTAN en Europe pendant au moins deux semaines.
Le jour suivant, Ottawa a annoncé 100 millions $ en aide humanitaire. Selon le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), le nombre de réfugiés ukrainiens atteindrait 1 209 276 personnes en date du 3 mars, une semaine après le début l’offensive armée russe contre l’Ukraine.
Ottawa a aussi imposé des restrictions à dix personnes de deux compagnies importantes du secteur de l’énergie russe, Rosneft et Gazprom.
Le 4 mars, un décret de retrait du tarif de la nation la plus favorisée a retiré à la Russie et au Bélarus le droit au traitement tarifaire de la nation la plus favorisée (NPF). Ce décret entraine l’application du tarif général aux biens importés au Canada en provenance de la Russie ou du Bélarus. Un taux tarifaire de 35 % sera dorénavant applicable à pratiquement toutes ces importations.
Le principe de nation la plus favorisée (NPF)
Selon la Banque de développement du Canada, le principe de nation la plus favorisée (NPF) «s’appuie sur l’idée que les pays devraient traiter tous leurs partenaires commerciaux également – c’est-à-dire qu’aucun pays ne devrait avoir droit à un « traitement privilégié ». Ainsi, aucun pays ne devrait accorder un traitement spécial aux produits ou services provenant d’un partenaire commercial en particulier.»
Les Jeux paralympiques d’hiver 2022 s’ouvrent sur fonds de guerre en Russie
Après un revirement du Comité international paralympique (CIP) de Pékin sur l’exclusion de la Russie et du Bélarus aux Jeux, les athlètes des deux pays sont bel et bien exclus. Les Jeux se sont ouverts le vendredi 4 mars.
Citation de la semaine