Plus sur la francophonie
- Un nouveau plan d’immigration présenté lundi par IRCC
Le ministre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté (IRCC), Sean Fraser, a dévoilé lundi un plan d’immigration pour 2022-2024. Bien que le chiffre officiel ne soit pas encore sorti, le niveau de l’immigration francophone se situe «autour de 2 %» pour 2021, a confié une source au ministère.

Sean Fraser, ministre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Un taux bien en deçà des 4,4 % d’immigration francophone en situation minoritaire fixé depuis presque 20 ans par le gouvernement fédéral. En entrevue avec Francopresse, le ministre a expliqué son ambition, réitérée devant le comité permanent de l’immigration et de la Citoyenneté le17 février, d’atteindre la cible au cours des prochaines années en atteignant un «nombre historique de résidents permanents au Canada».
Le ministre a tenu à accorder l’entrevue en français, après avoir essuyé des critiques et des plaintes lors d’une conférence de presse présentée uniquement en anglais le 31 janvier dernier.
La Loi sur les mesures d’urgence en débat devant la Chambre des communes, mouvement des forces policières à Ottawa et le silence du carillon de la Tour de la Paix.
- La Loi sur les mesures d’urgence invoquée pour la première fois

Une partie des personnes installées devant le Parlement depuis le 28 janvier et quelques sympathisants à leur cause, avant le début de l’intervention policière.

Justin Trudeau a invoqué lundi la Loi sur les mesures d’urgence pour régler la crise des camionneurs au plus vite, notamment après des appels de Washington, qui demandait d’agir aux postes frontaliers bloqués.
Le gouvernement canadien a appliqué la Loi sur les mesures d’urgence pour la première fois de son histoire cette semaine dans le but de mettre fin à la crise des convois de camionneurs qui, en plus d’occuper le centre-ville d’Ottawa, se sont déployés devant divers postes frontaliers, notamment à Windsor en Ontario, à Coutts en Alberta et à Emerson au Manitoba.
Cette loi a remplacé la Loi sur les mesures de guerre employée trois fois au cours de l’histoire canadienne.
L’application de la Loi sur les mesures d’urgence doit obtenir l’aval de la Chambre des communes et du Sénat à défaut de quoi, elle sera annulée. Les parlementaires ont suspendu les débats qu’ils avaient entrepris le 17 février en raison de l’opération policière du 18 février visant à évacuer les manifestants. Le Sénat, qui devait sortir de sa relâche pour débattre de la Loi, a maintenu la prolongation de la période d’ajournement jusqu’au 21 février.
Lire aussi : Loi sur les mesures d’urgence : «L’artillerie lourde» risque de susciter des débats corsés
- L’opération des forces policières d’Ottawa et de la GRC a commencé
Vendredi 18 février, au 22e jour d’occupation de la rue Wellington, qui borde le Parlement et plusieurs artères importantes de la ville, la police d’Ottawa, avec l’appui d’autres services de police du Québec et de l’Ontario, procède à l’évacuation des manifestants
L’opération policière est toujours en cours au moment de la mise en ligne de l’article.

Le récital du carillon de la Tour de la Paix a été annulé en raison de l’opération policière au centre-ville d’Ottawa
Le carillon de la Tour de la Paix silencieux
Le vendredi 18 février devait être le dernier jour où le carillon de la Tour de la Paix se faisait entendre sur le coup de midi à Ottawa avant les travaux de réfection. Le président de la Chambre des communes a annoncé sur Twitter l’annulation du récital de la carillonneuse du Dominion, Andrea McCrady, en raison de l’opération policière en cours au centre-ville de la capitale. Le carillon demeurera silencieux tout l’hiver dans le cadre du projet de réhabilitation de l’édifice du Parlement et de la Tour de la Paix.
Depuis son inauguration, en 1927, le carillon joue un rôle important dans la plupart des évènements d’envergure sur la Colline du Parlement.
L’ancien premier ministre William Lyon Mackenzie King décrivait le carillon comme «voix de la nation».
Citation de la semaine
«Dans l’État actuel des choses, ça fait longtemps que, si le Canada tenait vraiment et sincèrement au fait français davantage qu’à son unité politique, je pense qu’on envisagerait plutôt un divorce à l’amiable. […] Ça fait longtemps que le Québec et le Canada n’ont plus grand-chose à se dire sur le fond des choses n’en déplaise à tous ceux qui s’aveuglent, plus ou moins volontairement. Alors pour l’amour du français, cessons donc de perdre notre temps et notre argent.»