le Vendredi 18 avril 2025
le Vendredi 11 février 2022 13:00 Politique

Le feuilleton de la Colline : semaine du 7 février 2022

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Le convoi des camionneurs, arrivé à Ottawa le 28 janvier au soir, bloque toujours la capitale fédérale. D’autres blocages de cette nature sont en cours au pays, notamment au point Ambassadorà Windsor, à la frontière canado-américaine.  — Naomi Mckinney – Unsplash
Le convoi des camionneurs, arrivé à Ottawa le 28 janvier au soir, bloque toujours la capitale fédérale. D’autres blocages de cette nature sont en cours au pays, notamment au point Ambassadorà Windsor, à la frontière canado-américaine.
Naomi Mckinney – Unsplash
FRANCOPRESSE – Cette semaine sur la Colline : Les comités des langues officielles et de l’immigration reprennent leurs travaux en Chambre et au Sénat, IRCC critiqué de toutes parts, la crise des camionneurs s’enlise et atteint la frontière avec les États-Unis et un député libéral fait un pas de côté sur les mesures sanitaires.
Le feuilleton de la Colline : semaine du 7 février 2022
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Plus sur la francophonie

  • Reprises des travaux en comités aux Langues officielles et à l’Immigration

Raymond Théberge, commissaire aux langues officielles, a comparu devant le Sénat et le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des Communes, cette semaine.

Raymond Théberge, commissaire aux langues officielles, a comparu devant le Sénat et le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des Communes, cette semaine.

Courtoisie CLO

Devant le Comité en Chambre, le 9 février, il a notamment réitéré les modifications à insérer plus d’outils dans la Loi sur les langues officielles afin de lui permettre une meilleure surveillance de son application et une possibilité de sanctionner les entreprises privées à charte fédérale.

  • Des boulets rouges sur IRCC

Ce début d’année 2022 est compliqué pour le ministère d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), pour deux raisons :

  • Le taux de refus des étudiants internationaux, notamment africains francophones, et surtout, la justification faite par IRCC pour les refuser. L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) a notamment expliqué la semaine dernière que le parcours de certains étudiants qui poursuivaient leurs études à l’extérieur du Québec étaient moins bien considérés par IRCC.
  • À noter que le ministre Sean Fraser ne maitrise pas bien le français, même si des sources proches de lui confirment qu’il suit des cours. Les fonctionnaires de son ministère sembleraient aussi ne pas émettre de réponses en français, ou elles sont mal écrites, lorsque la population francophone communique avec eux.

 La crise des camionneurs s’enlise, un député fédéral s’écarte des lignes du parti

  • Un débat d’urgence sur le convoi des camionneurs initié par le NDP et une situation qui s’enlise pour Justin Trudeau

C’est Jagmeet Singh, chef du Nouveau parti démocratique (NPD) qui a demandé la tenue d’un débat d’urgence le lundi 7 février en soirée, pour prendre en main l’occupation des camionneurs dans la capitale fédérale. La situation de crise s’enlise, notamment au pont Ambassador, à Windsor, le point de passage frontalier le plus achalandé au pays.

Le camp conservateur a changé de ton : après avoir apporté son soutien aux camionneurs, la cheffe intérimaire Candice Bergen leur demande de se retirer et de démanteler les barricades. «Votre message a été entendu», a-t-elle assuré.

Ce vendredi 11 février, le premier ministre de l’Ontario Doug Ford, a déclaré l’état d’urgence de la province. «Ce n’est pas une manifestation, c’est un siège», a-t-il martelé en conférence de presse, urgeant les personnes qui bloquent Ottawa de se retirer. Cette décision intervient cinq jour après que le maire d’Ottawa Jim Watson, déclare l’état d’urgence de la ville.

  • Joël Lightbound, député libéral de Louis-Hébert au Québec, s’est démarqué de la ligne du gouvernement sur les mesures sanitaires le 8 février.

Joël Lightbound, député libéral de la circonscription Louis-Hébert au Québec (à droite), s’est démarqué de la manière de gérer la crise de la COVID-19 de Justin Trudeau, deux ans après le début de la pandémie.

Courtoisie page Facebook Joël Lightbound

Tout en condamnant «sans réserve» les actes «dégoutants» d’agressions et d’intimidations de certains camionneurs, «je ressens un profond malaise avec la direction prise par le gouvernement». Le député évoque notamment un pays «divisé» entre vaccinés et non-vaccinés. Il a proposé quelques pistes pour éviter «la violence des confinements» dans le futur et retourner à une vie plus «normale».

Il a par ailleurs réitéré son respect pour Justin Trudeau. Quelques heures après cette sortie devant les médias, il a démissionné de son poste de président du caucus libéral. Aucune réaction notable de Justin Trudeau n’a suivi.

Joël Lightbound a quitté son poste de président du caucus libéral mardi, quelques heures après sa sortie devant les médias.

Compte Twitter Joël Lightbound

Je ne suis pas le seul à éprouver ce malaise au sein de mon parti. Je suis seul à sortir devant vous mais d’autres députés partagent mes pensées.

— Joël Lightbound, député libéral de Louis-Hébert

Inès Lombardo

Correspondante parlementaire

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