Certains tombent dans la potion magique quand ils sont petits, d’autres tombent dans le chaudron de la politique encore tout jeune.
À 8 ans, je me rappelle que mon père m’avait amenée au Parlement. J’ai su, à ce moment-là, que je voulais devenir députée!
Depuis, elle a fait des études dans le domaine de la pharmacologie, mais son rêve de siéger au Parlement canadien est toujours aussi vif.
Ce stage permet à la seule représentante d’Orléans, voire d’Ottawa, au sein du Programme de stage parlementaire (PSP) de connaitre à fond le parlementarisme canadien. L’une des règles du PSP est de permettre aux stagiaires de travailler avec un député de la majorité parlementaire et un autre de l’opposition. Qui plus est, c’est aux stagiaires sélectionnés de faire passer des entrevues à des députés afin de choisir celui ou celle qui leur convient le mieux. Quatre-vingts députés ont ainsi été soumis à des entrevues.
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En ce qui concerne Angelica Kalubiaka, son choix s’est arrêté sur Andy Fillmore, député libéral de Halifax, en Nouvelle-Écosse, et la conservatrice Melissa Lantsman de Thornhill, en Ontario.
Pour le premier, elle dira qu’elle ne souhaitait pas un député ayant le profil d’un avocat, mais plutôt de travailler avec quelqu’un au parcours plus atypique ; Andy Fillmore est urbaniste. Quant à la seconde, «elle a brisé le plafond de verre» selon Angelica, faisant référence au fait que la députée Lantsman est la première députée juive et membre de la communauté LGBTQ2+ à se faire élire comme conservatrice.
Monsieur Fillmore, étant secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, cela permet à la Franco-Ontarienne de mélanger à la fois science et politique, ses deux passions.
Sa sélection lui permet aussi de côtoyer le monde pharmaceutique, car plusieurs entreprises privées sont également commanditaires du PSP. Le travail avec les députés n’ayant pas eu lieu l’automne dernier en raison de la campagne électorale – le PSP est non partisan –, Angelica Kalubiaka en a donc profité pour se familiariser avec Médicaments novateurs Canada. L’organisme qui est, selon son site Web, «la voix nationale de l’industrie pharmaceutique».
Le stage d’une durée totale de dix mois, rémunéré à hauteur de 27 000 $, s’accompagne d’un rapport final ; Angelica Kalubiaka sait déjà qu’elle écrira sur l’attrait pour les scientifiques d’une carrière au Parlement ou au Sénat.
Outre les discours qu’elle rédige pour les deux députés pour lesquels elle travaille et les commissions parlementaires auxquelles elle assiste, cette ancienne guide au Parlement souhaite à court terme en apprendre davantage sur les différents acteurs de la scène politique canadienne. À moyen terme, c’est évidemment de «s’accomplir comme députée».