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le Jeudi 16 janvier 2020 13:46 Politique

Le Parlement jeunesse pancanadien fête son 10e anniversaire

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Le Nord-Ontarien Benjamin Doudard président ce Parlement jeunesse pancanadien — Lucile Godet, avec l’autorisation de la FJCF
Le Nord-Ontarien Benjamin Doudard président ce Parlement jeunesse pancanadien
Lucile Godet, avec l’autorisation de la FJCF
INITIATIVE DE JOURNALISME LOCAL – APF (Ontario) — La dixième législature du Parlement jeunesse pancanadien (PJP) se tenait du 8 au 12 janvier dans la nouvelle Chambre du Sénat à Ottawa. Depuis 20 ans, la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) orchestre le PJP aux deux ans, permettant à des jeunes d’expression française de partout au pays de se glisser dans la peau d’un parlementaire.
Le Parlement jeunesse pancanadien fête son 10e anniversaire
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Le but de cette simulation est de faire vivre à des jeunes de 16 à 25 ans l’expérience de la Colline du Parlement. À cet effet, les participants prennent part à l’activité en tant que députés, ministres, pages (pour les moins de 16 ans) ou encore en tant que journalistes, afin d’assurer une couverture médiatique en temps réel des évènements du PJP.

Un soupçon d’actualité

Les parlementaires en herbe n’étaient pas à l’abri des controverses. La vice-première ministre, Ariane Freynet-Gagné, et la leadeure de l’opposition, Annie Berger, ont toutes deux été surprises en coton ouaté, un «scandale» rapporté par le journal du PJP 2020, Le Carillon.

La situation se voulait un clin d’œil à celle vécue par la députée provinciale de Québec Solidaire, Catherine Dorion.

«L’actualité influence parfois le PJP, dans le sens où les thématiques que les ministres apportent sont souvent en lien avec la situation de la société présentement. Par contre, on essaye de ne pas trop aller chercher dans l’actualité politique, parce que le PJP est un évènement apolitique. On ne peut pas faire mention de vrais députés ou de vrais partis politiques», précise toutefois le premier ministre du PJP 2020, Benjamin Doudard.

Ne pas compter ses heures

Pour être membre du cabinet, il faut être élu par les députés en Chambre lors de la précédente édition du Parlement jeunesse pancanadien. Le cabinet est composé entre autres du premier ministre, du chef de l’opposition officielle, des leadeurs des partis et de divers ministres. 

Les membres du cabinet sont généralement les participants les plus expérimentés. Ils ont donc un rôle de premier plan pendant les sessions parlementaires, que ce soit en appuyant la rédaction des discours ou d’amendements, en plus d’assurer un rôle de mentor auprès des députés.

Être membre du cabinet demande aussi de l’implication. Comme l’évènement se déroule tous les deux ans, les membres du cabinet se réunissent à plusieurs occasions dans la période qui suit le PJP pour préparer le prochain.

«C’est difficile de chiffrer combien d’heures j’ai passées à préparer le PJP 2020. Sur deux ans, ça a été énormément de réunions, de préparation, de discussions. Mais on le fait avec plaisir, parce que c’est un peu du théâtre, on ne se prend pas trop au sérieux», relativise Benjamin Doudard.

Avant d’être élu premier ministre du PJP 2020, il a occupé les rôles de journaliste, de député, puis de ministre. Les conseils qu’il donne aux nouveaux participants : s’engager à fond dès le début, et avoir du plaisir.

«On peut se donner pour défi de lire la ligne du Parti, de s’inspirer de ça et de se créer un personnage pour le PJP. Par exemple, tu peux imaginer que tu es un père de famille de trois enfants qui a vécu dans le fond des bois, tu peux inventer n’importe quoi! C’est vraiment intéressant d’enrichir les discours avec de genre de fantaisie.»

Politiciens de demain

Cette année, le PJP a attiré 108 participants d’à travers le pays. En plus de siéger en Chambre, ils ont assisté à diverses conférences, panels et formations dans le but d’approfondir leurs connaissances en politique.

La présidente de la FJCF, Sue Duguay, voit définitivement un pont entre le PJP et une carrière dans le domaine.

«Ça plante des graines de passion politique, c’est certain. Je pense entre autres à Mona Fortier, qui a été présidente de la FJCF [et qui est aujourd’hui ministre de la Prospérité de la classe moyenne et ministre associée des Finances]. Au Nouveau-Brunswick, il y a aussi Gaétane Johnson, qui juste après sa participation au PJP s’est présentée aux élections municipales chez elle, et a été élue. Il me semble que c’est la plus jeune conseillère de l’histoire de son village [Rogersville].»