Dans un communiqué de presse paru le 11 septembre, le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), Jean Johnson déclarait : « Maintenant, j’en appelle à tous ceux et toutes celles qui sont inquiets des remises en question de la légitimité du français au pays, à tous ceux et toutes celles qui tiennent à nos deux langues officielles comme valeur fondamentale de notre pays. Ayons le courage de nos convictions.»
Suite à ce communiqué, la FCFA se lance dans une campagne de sensibilisation pour mettre les enjeux linguistiques à l’avant-plan, en cette campagne vers la 43e législature. Sur son site, la fédération offre d’ailleurs aux internautes la possibilité d’écrire à leur candidat local.
En Atlantique, la Société Saint-Thomas-D’Aquin et la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse appuient la campagne de la FCFA et recommandent aussi aux électeurs d’aborder le thème de la dualité linguistique avec leurs candidats.
Modernisation de la Loi
La FCFA compte mettre en avant la question d’une éventuelle modernisation de la Loi sur les langues officielles. La FCFA et ses membres souhaitent la création d’un tribunal administratif, la redéfinition du rôle et des pouvoirs du commissaire aux langues officielles et l’adoption d’une politique d’immigration favorisant la dualité linguistique.
La FCFA compte sur ce projet de modernisation pour corriger les lacunes relevées par les précédents rapports du commissaire aux langues officielles.
Jusqu’à présent, l’organisme de représentation a discuté avec plus de 80 candidats pour tenter de les conscientiser au projet de modernisation de la Loi sur les langues officielles. Il prévoit continuer de ce faire jusqu’à la fin du mois de septembre.
Inquiétude quant à la place du français
La FCFA s’inquiète que le statut du français soit de plus en plus négligé. Elle fonde ses craintes à partir de certaines données qu’elle a qu’elle a obtenues par des sondages menés auprès des étudiants. Près de 70 % des jeunes trouvent que les institutions gouvernementales devraient en faire plus pour favoriser l’apprentissage du français.
Une autre association représentant les intérêts des francophones en situation minoritaire, l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne s’inquiète aussi de certains manquements en matière de services offerts aux francophones. Ces manquements ont été soulevés lors d’une importante consultation menée cet été auprès d’environ 400 personnes.