le Mercredi 16 avril 2025
le Vendredi 24 mars 2023 17:00 Libre opinion

Québécois et francophones du Canada doivent faire front commun pour freiner le déclin la langue française.

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Liza Frulla (gauche) et Louise Beaudoin (droite) appellent à l'union des francophones du Québec et du Canada. — Sources photos : Julien Faugère et courtoisie Centre de la francophonie des Amériques
Liza Frulla (gauche) et Louise Beaudoin (droite) appellent à l'union des francophones du Québec et du Canada.
Sources photos : Julien Faugère et courtoisie Centre de la francophonie des Amériques
LIBRE OPINION – Face à un enjeu aussi grand et important que le déclin du français, les francophones du Québec et du Canada doivent s’unir et faire front commun. Nous qui avons une langue, une histoire et un destin en partage, nous avons intérêt à nous rapprocher et à être solidaires. Notre avenir menacé, en tant que francophones en Amérique, nous lie plus que jamais.
Québécois et francophones du Canada doivent faire front commun pour freiner le déclin la langue française.
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En cette première Journée québécoise de la francophonie canadienne, c’est l’occasion d’être solidaires et d’exprimer avec passion et résilience notre attachement commun à la langue française.

Nos carrières respectives nous ont menées à la rencontre de gens formidables qui vivent en français, que ce soit sur les rives de l’Acadie, au cœur des Prairies, en Ontario, au Yukon et au Québec. Ces personnes qui continuent de résister avec force et conviction méritent toute notre admiration.

Même si les racines de la francophonie canadienne sont profondément ancrées dans l’histoire, ces communautés n’échappent pas aux défis engendrés par l’omniprésence de la langue anglaise, la mondialisation et la proportion toujours décroissante du nombre de francophones, comme le confirment les récentes statistiques.

Au Québec, bien que nous soyons majoritairement francophones, nos enjeux sont essentiellement les mêmes ; la découvrabilité des contenus en français sur le web, l’attractivité de l’anglais chez les jeunes, la francisation des nouveaux arrivants et la diminution de la proportion de locuteurs de langue française.

Face à ces enjeux, nous devons faire front commun pour freiner le déclin du français. Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée québécoise de la francophonie canadienne, engageons-nous avec bienveillance et solidarité à nous rapprocher afin de bâtir un réseau de francophones déterminés à protéger ainsi qu’à valoriser la langue française.

Un pas dans la bonne direction serait d’aller à la rencontre de l’autre pour connaitre sa réalité et mettre de l’avant ce qui nous unit : notre histoire, nos racines et notre désir de vivre en français. C’est aussi, notamment, de favoriser la mobilité d’étudiants et d’étudiantes francophones, de développer des réseaux d’affaires, de municipalités et de miser sur la jeunesse afin d’afficher notre fierté d’être francophones. Nous avons tout avantage à partager nos expertises en construction identitaire, en éducation, en formation professionnelle, en culture et dans le secteur de la recherche en français.

La francophonie est présente sur l’ensemble du territoire canadien depuis plus de quatre siècles. À divers moments de notre histoire, nous avons tous mené des luttes pour préserver nos droits. Ensemble, nous devons tout mettre en œuvre pour protéger les acquis et favoriser la pérennité de notre langue et de nos communautés.

L’honorable Liza Frulla – C.P., C.M., O.Q., directrice générale de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec et ancienne ministre de la Culture et des Communications du Québec (1990-1994) et ministre du Patrimoine canadien (2004-2006)

Louise Beaudoin – O.Q., ancienne ministre déléguée aux Affaires intergouvernementales canadiennes (1994-1996), ministre de la Culture et des Communications (1995-1998) et ministre des Relations internationales du Québec (1998-2003)

Type: Opinion

Opinion: Contenu qui avance des idées et qui tire des conclusions fondées sur une interprétation des faits ou des données émanant de l’auteur.