De la pop aux couleurs folk

Pochette de l’album Rien qu’un animal
Jeune auteur-compositeur-interprète montréalais, Matt Stern présente son premier opus Rien qu’un animal. L’artiste francophone, désormais installé à Victoria en Colombie-Britannique, nous invite dans son univers intimiste et funky. Il nous captive de plage en plage par des orchestrations tout à fait remarquables.
Avec une fluidité mélodique, Matt Stern propose des musiques pop aux couleurs folk et funky. Tout au long de l’album, le musicien a peaufiné des partitions de cordes et de cuivres qui viennent appuyer des refrains accrocheurs.
Des morceaux comme Ne me dis pas, T’es magique et C’est la faute de personne sont des univers irrésistibles. Le blues Rien qu’un animal est l’un des plus beaux textes du disque.
Pour ce soir, une petite fraicheur au ukulélé tout à fait magique, nous décroche un certain sourire. Berceuse nous offre un autre moment de tendresse. La pièce Une autre chance termine cet opus sur un air funky fort agréable.
Une autre tempête folklorique

Pochette de l’album Tempête.
La formation de musique traditionnelle québécoise Le Diable à Cinq a lancé au printemps un troisième opus, Tempête. Le groupe est originaire du village de Ripon dans la région de l’Outaouais.
Ce nouvel album comprend dix pièces, écrites et composées par les cinq membres de la formation : les jumeaux Félix et Samuel Sabourin, leur frère Éloi Gagnon Sabourin, leur cousin André-Michel Dambremont et un ami du nom de Rémi Pagé.
Les textes, bien écrits, sont profonds et engagés. Les chœurs font preuve d’harmonies vocales fort intéressantes. La podorythmie captivante guide des orchestrations solides. Le disque à l’univers folklorique entrainant est un produit riche et intimiste.
Richer #44 est un hommage à Stéphane Richer, ancien membre du club de hockey des Canadiens de Montréal. Le Diable à cinq salue également la légende Jos Montferrant, grand bâtisseur de la région de l’Outaouais. Le quintette nous offre une belle ballade touchante, Le dernier pétale, un texte profond sur le cycle de la vie.
Souvenir d’harmonies

Pochette de l’album De la rivière à la mer.
En attendant le prochain album de Geneviève et Alain, je vous invite à vous laisser bercer par de beaux souvenirs. Le duo nous offrait un peu de tendresse avec son deuxième opus De la rivière à la mer, belle suite au premier disque On est les deux.
Leur univers folk est une véritable oasis musicale. On ressent et on entend l’union de deux plumes en parfaite harmonie. Les superbes textes parlent d’écoute, d’accompagnement, du besoin d’une âme sœur.
Le réalisateur Carl Bastien a ajouté un peu de pedal steel et de claviers pour peaufiner un produit déjà proche de la perfection.
Il y a quelques pièces qui m’ont beaucoup touché par la profondeur de leurs émotions. Des nouvelles de toi est selon moi le plus beau texte de l’album. Sur une trame country folk, les paroles évoquent l’écoute, le soutien et l’accompagnement, des gestes qui se perdent de plus en plus à l’ère des médias sociaux.
Pour une variation sur les mêmes thèmes, Solitude est une berceuse pour l’âme. Sans que…, trame folk un peu à la Fleetwood Mac, est un autre excellent texte sur la routine par rapport au moment présent.
Geneviève nous pose une question existentielle de façon vraiment charmante avec l’excellent extrait, Qui je suis. Le duo d’Ottawa nous offre également deux petits instrumentaux, Rivages et Moonbeam.
Marc Lalonde, dit Lalonde des ondes, est chroniqueur musical depuis plus de 25 ans au sein de la francophonie musicale canadienne et animateur de l’émission radiophonique Can-Rock. Il se fait un malin plaisir de partager cette richesse dans 16 stations de radio à travers le pays chaque semaine.