Janvier : Les nouveaux chemins de Justin
L’année a commencé fort, avec la démission de Justin Trudeau, le 6 janvier 2025, au terme de neuf années au pouvoir.
L’ancien premier ministre laisse derrière lui plusieurs avancées pour la francophonie, comme la Loi sur les langues officielles modernisées, deux plans d’action conséquents – mais non sans failles – et une nouvelle cible en immigration francophone.
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Février : Changement de cap
Après l’annonce de sa démission comme chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau a prorogé le Parlement jusqu’au 24 mars 2025, suspendant les travaux pour permettre au parti de tenir sa course à la direction.
Le Parti conservateur du Canada de Pierre Poilievre, autrefois favori des sondages, a vu son horizon s’assombrir, tandis que le Parti libéral est remonté dans les intentions de vote et a repris certains éléments de discours associés aux conservateurs depuis plusieurs mois, notamment autour de la taxe carbone.
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Mars : Mur linguistique
En mars 2025, les visées expansionnistes affichées par Donald Trump ravivent les inquiétudes. La question de la langue s’impose alors dans les débats comme un marqueur politique et identitaire pour le Canada.
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Avril : Les droits de douane s’invitent à l’épicerie
Au début de 2025, l’imposition de nouveaux droits de douane et les tensions commerciales avec les États-Unis pèsent sur le cout de la vie au pays. Face aux tarifs américains, les provinces et territoires promettent de se serrer les coudes et de faciliter le commerce intérieur.
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Mai : Les langues officielles en arrière-plan
En mars, le portefeuille des Langues officielles est intégré au ministère de la Culture et de l’Identité canadiennes, confié à Steven Guilbeault, au sein du nouveau Cabinet de Mark Carney, suscitant un tollé chez les francophones.
En mai, le premier ministre dévoile un nouveau gouvernement : le titre de ministre des Langues officielles est rétabli et confié de nouveau à Steven Guilbeault.
Juin : Le pipeline de la discorde
En pleine guerre commerciale avec les États-Unis, la classe politique et les industries canadiennes cherchent de nouveaux débouchés énergétiques. La construction du controversé oléoduc Énergie Est réapparait dans les conversations.
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Juillet : Un prix Nobel controversé
Lors de discussions sur un cessez-le-feu à Gaza en juillet, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, annonce avoir proposé la candidature de Donald Trump pour recevoir le prix Nobel de la paix.
Aout : Sans accent aigu, c’est grave
L’absence de la lettre «é» sur un panneau à l’entrée de la ville d’Orléans, en Ontario, a suscité la controverse après qu’une citoyenne a signalé cette faute sur les réseaux sociaux.
Chaque année, le nombre de plaintes sur le bureau du commissaire aux langues officielles ne faiblit pas.
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Septembre : Un anniversaire qui se fête
Le drapeau franco-ontarien a été hissé pour la première fois le 25 septembre 1975, à l’Université de Sudbury. Des célébrations se sont tenues partout dans la province pour célébrer cet anniversaire, dont un vibrant hommage par la lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Edith Dumont.
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Octobre : L’ombre de l’intelligence artificielle
Dans un plan déposé fin février, le Bureau de la traduction a affirmé que 339 postes de traduction seront supprimés par attrition au cours des cinq prochaines années, soulevant les inquiétudes du syndicat des traducteurs. Le Bureau prévoit également d’utiliser davantage des outils d’intelligence artificielle.
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Novembre : Un budget défensif
Le budget présenté par le gouvernement fédéral en novembre a été critiqué de toutes parts. Malgré un déficit public de près de 80 milliards de dollars, le ministre des Finances et du Revenu national, François-Philippe Champagne, l’a qualifié de «générationnel».
La défense reste l’un des principaux postes d’investissement, tandis que des compressions budgétaires sont annoncées pour divers ministères.
Décembre : L’éconologie version Mark Carney
Perçu comme un premier ministre soucieux des changements climatiques, Mark Carney a rapidement déçu les défenseurs de l’environnement.
Signature d’un protocole pour un nouvel oléoduc, expansion possible de terminaux gaziers, accélération du gaz naturel liquéfié, stratégie climatique axée sur les minéraux critiques, abandon de la taxe carbone… Depuis son arrivée, le gouvernement Carney accumule les reculs en matière d’écologie.