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le Dimanche 24 avril 2022 13:00 Francophonie

Le Québec et les francophonies canadiennes, prêts à retravailler ensemble

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En juin dernier, Québec a invité les francophonies canadiennes à se réunir afin de trouver des solutions pour promouvoir la langue française.  — Flickr - The Library of congress
En juin dernier, Québec a invité les francophonies canadiennes à se réunir afin de trouver des solutions pour promouvoir la langue française.
Flickr - The Library of congress
IJL — RÉSEAU.PRESSE — LE FRANCO — En juin dernier, Québec a invité les francophonies canadiennes à se réunir afin de trouver des solutions pour promouvoir la langue française. À la fin du Sommet, le Québec est reparti avec 146 fiches de notes pour l’aider dans l’élaboration de sa Politique en matière de francophonie canadienne. Le dévoilement de celle-ci a été fait le 20 mars dernier.
Le Québec et les francophonies canadiennes, prêts à retravailler ensemble
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Avec une vision, cinq objectifs, un plan de 75 actions à réaliser sur une durée de trois ans et un investissement total de 24,5 millions de dollars, cette politique est un réel engagement de Québec pour soutenir les francophonies canadiennes.

«Elle est extrêmement ambitieuse», déclare Valérie Lapointe Gagnon, professeure agrégée d’histoire et droits linguistiques au Campus Saint-Jean. L’une des orientations est de favoriser une meilleure connaissance mutuelle entre le Québec et les communautés francophones.

«On part de loin», observe la professeure Lapointe Gagnon. Un avis partagé par Étienne Alary, directeur général du Conseil de développement économique de l’Alberta (CDÉA), organisme responsable du volet touristique en français pour la province. Il explique que les Québécois ne connaissent pas l’existence de la communauté franco-albertaine, et que c’est à leur arrivée en Alberta que les touristes québécois la découvrent.

Étienne Alary, directeur général du Conseil de développement économique de l’Alberta.

À lire aussi : Le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes veut s’inscrire dans l’Histoire

Par ailleurs, Valérie Lapointe Gagnon note avoir reçu des échos négatifs de la part de certains Québécois à la suite de l’annonce de l’investissement du gouvernement envers les francophonies canadiennes.

Selon la professeure, ces efforts pour protéger le français ne doivent pas être concentrés au Québec, mais partout au Canada. Elle assure qu’il faudra «beaucoup de travail» pour faire connaitre la présence des communautés francophones de l’ouest aux Québécois.

Isabelle Laurin, directrice générale de l’Association canadienne-française de l’Alberta.

Courtoisie

Optimiste, Isabelle Laurin, directrice générale de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA), souhaite que l’instauration de la Journée québécoise de la francophonie canadienne du 22 mars aide à promouvoir la présence des communautés francophones partout au pays.

Québec chef de file ?

Pour Québec, se doter d’une politique en matière de francophonie canadienne est une façon de devenir le chef de file dans la défense de la langue française. «C’est un gros morceau à l’échelle nord-américaine et le français est menacé de partout», souligne Valérie Lapointe Gagnon.

Valérie Lapointe Gagnon, professeure agrégée d’histoire et droits linguistiques au Campus Saint-Jean.

Courtoisie

La professeure raconte que dans le passé, le Québec avait déjà exprimé sa volonté de jouer ce rôle de meneur, mais aucune action n’avait été concrétisée. Cependant, la situation est différente et, maintenant, «on veut mobiliser les ressources» pour protéger la francophonie.

Étienne Alary observe que le gouvernement québécois veut travailler en équipe avec les francophonies canadiennes dans la promotion de la langue française.

Les 9 et 10 mai prochain, Québec sera l’hôte de la rencontre «Mobilisation Franco», une convocation des leadeurs des francophonies canadiennes qui fait suite au Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes de juin 2021.