Mais par delà son devoir envers ses compatriotes, le consul général a pris soin de souligner que la langue française n’a pas de frontières à l’occasion des Rendez-vous de la francophonie (RVF),
Dans une lettre livrée aux salles de presse francophones de sa région – qui s’étend de Vancouver jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest –, Nicolas Baudouin décrit le Mois de la francophonie, qui a lieu en mars, comme un «moment privilégié pour mettre en avant nos identités francophones et célébrer la langue française», en faisant l’éloge des associations qui font vivre leur langue en milieu minoritaire.
Or, comment se manifeste concrètement l’appui du consul général auprès des Franco-Canadiens?
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Une langue du monde
«Nous, on essaie de soutenir l’action de tout cet écosystème francophone dynamique, indique Nicolas Baudouin, en entrevue avec Média ténois. Je trouve qu’il y a une vraie mobilisation des francophones en milieu minoritaire. Mon objectif est de pouvoir accompagner certaines de ces initiatives et de pouvoir porter des réussites et des messages aux responsables économiques, politiques et médiatiques dans l’Ouest canadien.»
Aux yeux du Français, toute langue est une richesse lorsqu’elle s’ouvre au monde. Un territoire aux onze langues officielles [comme les Territoires du Nord-Ouest] représente selon lui un bon exemple.
Le message que l’on porte, c’est aussi la défense et la promotion du plurilinguisme. Le fait de parler plus d’une langue est une ressource culturelle et économique, en plus d’un enrichissement personnel. La francophonie, c’est aussi le plurilinguisme.
«Sur ce plan, les Territoires du Nord-Ouest représentent une illustration concrète de la richesse du plurilinguisme, affirme-t-il. C’est une richesse sur le plan personnel d’avoir cette possibilité de parler plusieurs langues. Ça donne accès à une culture et à des traditions, en plus d’élargir le cercle des interactions sociales et communautaires. Il s’agit de s’ouvrir aux différences et de s’ouvrir aux autres.»
Les mots communs
Nicolas Baudouin parle également d’une langue qui unit le Canada au reste du monde. «Signe que la francophonie appartient à tous les francophones, c’est à Niamey, capitale du Niger, qu’a été célébrée la fondation de l’Organisation internationale de la francophonie [OIF] il y a 51 ans» a-t-il pris soin de souligner sur le site du consulat.
«Ce que je ressens, c’est une vraie identité francophone canadienne, dynamique, qui est alimentée aussi par une immigration pas seulement de France, mais d’autres pays francophones, précise-t-il en entrevue. Je trouve que ça contribue au dynamisme de la francophonie, tout en enrichissant également notre langue commune.»
Le consul fait d’emblée référence à l’univers de la recherche scientifique, offrant en exemple une récente collaboration entre l’Université Laval, de Québec, et l’institut français de recherche Ifremer, qui étudie les océans du monde.
Grâce à cet accord, qui s’appuie sur des échanges en français entre chercheurs français et canadiens, des campagnes de recherches vont pouvoir se déployer dans la zone arctique. Voilà une illustration concrète des possibilités offertes par cette langue que nous avons en commun.
Par ailleurs, Nicolas Baudouin a laissé entendre qu’une tournée consulaire à Yellowknife pourrait, «espérons-le», s’organiser d’ici la fin de 2022; la dernière remonte à 2016.
La délégation est attendue de pied ferme, puisqu’elle permettra aux ressortissants français installés aux Territoires du Nord-Ouest d’obtenir divers services de grande importance, comme l’obtention d’un passeport ou d’une carte d’identité. Autrement, les ressortissants français doivent se déplacer à l’extérieur des Territoires du Nord-Ouest puisqu’ils peuvent seulement obtenir de tels services en personne.