le Vendredi 9 mai 2025
le Dimanche 13 mars 2022 13:00 Francophonie

Un retour à la normale pas si évident pour la Fransaskoisie

Pourquoi faire confiance à Francopresse.
En Saskatchewan, les masques ne sont plus obligatoires depuis le 28 février. — Photo : Pam Menegakis – Unsplash
En Saskatchewan, les masques ne sont plus obligatoires depuis le 28 février.
Photo : Pam Menegakis – Unsplash
IJL — RÉSEAU.PRESSE – L’EAU VIVE (Saskatchewan) – Avec la levée précoce des restrictions sanitaires en Saskatchewan, les organismes francophones doivent s’adapter à un nouveau contexte pour organiser au mieux leurs évènements. Entre prudence et optimisme, ils doivent désormais fixer leurs propres protocoles.
Un retour à la normale pas si évident pour la Fransaskoisie
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Éric Lefol, directeur général de Vitalité 55+ Saskatchewan.

Photo : Martin Kakra-Kouame

«Ce relâchement des conditions sanitaires arrive un peu vite par rapport aux autres provinces», lâche d’emblée Éric Lefol, directeur général de Vitalité 55+ Saskatchewan.

«D’un autre côté, c’est vrai qu’on a besoin de pouvoir refaire des activités, de redonner confiance aux gens, d’essayer de faire en sorte que les gens se rencontrent à nouveau», tempère-t-il de suite.

Grâce à ce relâchement, le responsable peut espérer un Mois de la francophonie plus serein, placé sous le signe des retrouvailles. «Nous organisons en mars quatre concerts dans la province et, volontairement, nous ne les diffusons pas sur des plateformes Web, car on essaye d’encourager notre public à sortir de chez lui», indique Éric Lefol.

Beaucoup de membres de la communauté s’en réjouiront, mais d’autres resteront frileux. «Après deux ans d’isolement social, on voit que les gens ont perdu l’habitude de se rencontrer», souligne le directeur de Vitalité 55+, un organisme pour les Fransaskois de 55 ans et plus.

Consultez le site du journal L’Eau vive

Une nouvelle donne

En Saskatchewan, depuis le 14 février, le passeport sanitaire n’est plus exigé dans des lieux comme les restaurants, les bars et autres commerces. L’obligation de porter le masque a aussi disparu à la fin de février. La province est la première au pays à avoir aboli ces restrictions.

Anne Brochu Lambert, présidente du Conseil culturel fransaskois.

Photo : Twitter Miriane Demers-Lemay

«La décision de la province de précipiter la levée des mesures sanitaires nous plonge dans une situation complexe et très ingrate», déplore pour sa part Anne Brochu Lambert, présidente du Conseil culturel fransaskois (CCF).

Avec l’abandon des mesures provinciales, la responsabilité sanitaire retombe sur les épaules des organisateurs d’évènements, ajoutant à leur fardeau : «Qu’un organisme à but non lucratif et ses élus bénévoles se retrouvent désormais à trancher des questions de santé publique est surréel», trouve la porte-parole du CCF.

Cette dernière se veut toutefois rassurante.

Nous allons travailler de façon responsable. Nous cherchons à imaginer une transition vers la normalité pour notre programmation et diffusion d’évènements.

— Anne Brochu Lambert, présidente du Conseil culturel fransaskois

Pour ce faire, l’organisme peut compter sur «un avis juridique, des données sur les souhaits des diffuseurs et de l’auditoire, et aussi des échos d’artistes et du personnel», note Anne Brochu Lambert.

Du côté de Vitalité 55+, le port du masque sera encore recommandé aux participants aux différents évènements. «Rien ne sera demandé aux visiteurs, mais ils seront encouragés à porter le masque», résume Éric Lefol.

En définitive, si une sortie de pandémie est envisageable, la prudence reste de mise pour le secteur évènementiel fransaskois. «Enthousiasme est certainement un mot étrange dans les circonstances, étant donné que les artistes sont conscients du fait que l’auditoire est divisé face aux mesures», conclut Anne Brochu Lambert.