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le Mercredi 28 août 2019 13:28 Francophonie

Les mots acadiens sont issus de l’Europe des siècles passés

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Anne Godin et Yves Cormier ont partagé leur grande expérience de ce sujet avec les participants, anecdotes colorées à l’appui. — Photo : Éricka Muzzo, avec l’autorisation de La Voix acadienne
Anne Godin et Yves Cormier ont partagé leur grande expérience de ce sujet avec les participants, anecdotes colorées à l’appui.
Photo : Éricka Muzzo, avec l’autorisation de La Voix acadienne
Si certains vieux mots acadiens ont si bien survécu, c’est en grande partie grâce à l’isolement des colons français qui sont venus s’établir en Amérique dès 1604. Sans réels moyens de communication avec leur mère patrie, la France, ceux qu’on nomme aujourd’hui Acadiens ont pu conserver des mots abandonnés par l’Europe, et donner à la langue française une tout autre couleur.
Les mots acadiens sont issus de l’Europe des siècles passés
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C’est là le constat principal d’Yves Cormier, l’un des rares sinon le seul linguistique acadien contemporain. Il est l’auteur de la deuxième édition du Dictionnaire du français acadien parue en mai 2018, près de 20 ans après la première édition.

Près de 200 nouveaux mots sont venus compléter ce lexique du vocabulaire acadien, pour un total d’environ 650 mots comme «chavèche», «prusse» ou encore «dorissée».

«Les siècles passés loin de la réalité française nous ont permis de personnaliser notre langue. Le français ici est beaucoup plus varié, parce qu’on a quitté la France avant la création de l’Académie française», a expliqué Yves Cormier aux spectateurs de sa conférence, Les vieux mots acadiens, dans le cadre du Congrès mondial acadien à Moncton. L’animatrice de Radio-Canada Anne Godin a également ponctué la présentation de faits et d’anecdotes tirées de son expérience personnelle.

Une langue vivante

Créée en 1635 sous le cardinal de Richelieu, l’Académie française visait à standardiser la langue. «À l’époque, il y avait plus de 600 dialectes en France. Quand on se déplaçait hors de notre région, on ne se comprenait pas! Ça rendait compliqué pour le roi de gérer tout le monde, donc l’Académie a mis en place une seule langue, celle de Paris», expose Yves Cormier.

Lire l’article dans son intégralité sur le site de La Voix acadienne

Photo : Éricka Muzzo, avec l’autorisation de La Voix acadienne