Inspirée de son propre récit migratoire, la chercheuse et artiste d’origine québécoise Marie-Hélène Comeau a étudié l’importance de l’art dans la réflexion identitaire pour établir sa thèse de doctorat Là où la carte découpe, le récit traverse : analyse du sens que des femmes franco-yukonaises donnent à leur identité par la création artistique.
Dans sa recherche, la docteure en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal regroupe ses deux champs d’intérêt, soit l’art et l’anthropologie. «J’ai pu marier les deux», commente la Yukonaise d’adoption depuis 27 ans. «Ce type de recherche n’avait jamais été fait, mais j’avais l’impression qu’il pouvait se faire», ajoute-t-elle fièrement.
Une identité mobile et divisée
Marie-Hélène Comeau utilise l’art pour dépeindre les ramifications autour des récits migratoires caractéristiques de plusieurs femmes franco-yukonaises. «Une grande portion de la communauté n’est pas native d’ici. On vient d’ailleurs, on s’installe ici, on refait nos vies ici en gardant nos liens avec d’où on est», explique l’artiste peintre.
La dualité identitaire, entre l’ici et l’ailleurs, n’est pas un phénomène inconnu pour la chercheuse. Elle s’en est même inspirée dans une série d’œuvres qui établira la base de sa recherche. «En devenant mon cobaye […], je découvrais aussi le sens de mon identité. C’est quoi être Franco-Yukonaise, être entre deux pôles», se rappelle-t-elle.
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On vient d’ailleurs, on s’installe ici, on refait nos vies ici en gardant nos liens avec d’où on est.
