On a recours au confinement barricadé dans les cas où le danger ou la menace est sérieuse, imminente et se retrouve à l’intérieur de l’école ou encore sur la propriété de l’établissement.
Dans le document en question, dont Le Droit a obtenu copie, on énumère les différentes étapes à suivre en cas d’une situation semblable. On constate que les consignes sont les mêmes qu’en temps normal, pandémie de COVID-19 ou pas, par exemple «se regrouper et se tenir à l’abri des regards de l’extérieur», «éteindre les lumières et fermer les stores des fenêtres extérieures», «prendre les présences» ou encore «éviter d’utiliser le téléphone cellulaire sauf pour appeler le 911, si nécessaire».
Or, on peut aussi y lire que le personnel doit «s’assurer de maintenir la distanciation physique en encourageant les élèves à respecter les consignes jusqu’à la fin de l’exercice ou du confinement barricadé».
«Ça ne tient pas la route»
Certains ont sourcillé en lisant cette phrase, sachant que dans une situation aussi stressante, où l’instinct de survie prime, la question de la distanciation risque bien de ne plus s’appliquer.
Pour l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), qui n’était pas au courant et qui se montre très critique envers le plan de la rentrée scolaire du gouvernement Ford, cette consigne s’ajoute à plusieurs autres «incongruités» dans le réseau à travers la province.
«Je pense que ça ne tient pas la route. C’est le genre de chose qui, une fois présentée aux enseignants et aux représentants des syndicats locaux, des discussions peuvent avoir lieu afin de s’entendre sur des façons de faire», lance le président Rémi Sabourin, qui répète que sans les revendications du personnel enseignant, des syndicats et des parents ces dernières semaines, le plan ontarien du retour à l’école «serait désastreux».