L’Université Laurentienne, par exemple, prévoit déjà un manque à gagner de 9 millions $ pour l’année 2020-2021. Les raisons derrière ce déficit sont multiples : moins d’inscriptions anticipées, moins d’étudiants dans les résidences, perte de revenus de locations de salles, etc.
Malgré les pertes de revenus, les dépenses fixes restent, dont les dettes et les salaires – quoique les gestionnaires et employés de soutien ont accepté des baisses salariales. Les économies réalisées sur la facture d’électricité et autres dépenses sont minimes malgré le campus vide. «Les dépenses sont sensiblement les mêmes et on a des dépenses supplémentaires à cause du nettoyage et autres», affirme le vice-recteur aux études par intérim, Serge Demers.
Dans ces conditions, il devient difficile de penser redonner de l’argent aux étudiants.
Pourtant, lorsqu’on écoute certaines histoires, il est difficile d’ignorer la situation des étudiants qui n’ont pas accès à tous les services pour lesquels ils paient.
Leyla Gbian est étudiante internationale originaire du Bénin. Elle est à l’Université Laurentienne depuis 7 ans et achève sa maitrise en chimie. Elle n’a plus de cours à suivre et, dans le fond, ses frais de scolarité lui donnent seulement accès aux laboratoires et à la supervision de son directeur de thèse. Rappelons que les étudiants internationaux paient presque le double des frais des étudiants ontariens.