Si les choses évoluent, les femmes accusent toujours aujourd’hui un retard dans le monde de l’entrepreneuriat.
Au Nouveau-Brunswick, elles sont environ 15 800 à posséder une entreprise et 11 500 à la diriger seule.
Selon diverses sources, ce seraient surtout les barrières systémiques qui compliquent le cheminement des femmes qui veulent se lancer en affaires.
Non seulement seraient-elles moins susceptibles de bénéficier de financement, elles seraient aussi plus accaparées avec la garde des enfants et les tâches domestiques à la maison.
La pandémie aurait accentué ces différences.
Les femmes seraient aussi particulièrement vulnérables en raison du type, de la taille et du cycle de vie de leurs entreprises : en plus d’œuvrer majoritairement dans le secteur des services, c’est-à-dire hôtellerie, restauration, cosmétiques, mode, etc., les femmes dirigeraient surtout des petites et de nouvelles entreprises.
Danger de recul
Selon un texte publié le 7 juillet sur le site Web La Conversation, les femmes auraient été forcées de congédier beaucoup plus de travailleurs que leurs homologues masculins depuis le début de la crise.
Elles auraient aussi exprimé de grandes difficultés à concilier la garde des enfants avec leurs exigences professionnelles.
Les femmes ont aussi davantage tendance à puiser dans leurs propres poches pour appuyer leur entreprise, de sorte que bon nombre se seraient retrouvées dans l’eau chaude.
Wendy Cukier, autrice de l’article en question, précise que les femmes autochtones, les femmes de couleur, celles atteintes de handicaps et les nouvelles arrivantes font face à d’autres défis supplémentaires qui leur sont uniques. C’est pourquoi, selon elle, chacune d’entre elles devrait avoir accès à un accompagnement adapté et différent de celui offert aux hommes.
Ces besoins distincts ne sont pas seulement le résultat d’inégalités structurelles, mais également le produit de la socialisation des femmes et des filles, de la nature genrée de l’entrepreneuriat et du manque de modèles à émuler.
«Les entrepreneures ont un besoin urgent d’accompagnement personnalisé ainsi que d’une forme de mentorat allant au-delà d’une assistance technique et financière pour aboutir à un soutien émotionnel et social afin de pouvoir naviguer la réalité de l’ère post COVID-19.»
Sans les bonnes réponses, Mme Cukier craint que l’entrepreneuriat féminin ne fasse un pas vers l’arrière.
Lire l’article dans son intégralité sur le site du journal Acadie Nouvelle