

FRANCOPRESSE – Il y a un vieil adage qui est souvent repris en francophonie canadienne : quand on n’avance pas, on recule. Alors que s’écoulent enfin les derniers jours de 2020, le temps est venu de faire un retour sur une année pas comme les autres ; une année où le progrès en matière de promotion et de protection du français a fait du surplace, mettant en péril des acquis qui contribuent à l’épanouissement des communautés francophones en situation minoritaire.
FRANCOPRESSE – Une cascade d’évènements récents a fait en sorte que la protection du français au Québec s’est retrouvée au-devant de l’agenda public. Les partis d’opposition à la Chambre des communes ont saisi l’occasion pour souligner l’urgence de revoir la Loi sur les langues officielles (LLO). Or, cet intérêt nouveau pourrait au contraire retarder une fois de plus sa modernisation tant attendue.
FRANCOPRESSE – Au milieu des années 2000, le gouvernement fédéral s’est engagé à ce que les immigrants francophones constituent 4,4 % des immigrants qui s’installent au Canada, hors Québec. Près de 15 ans plus tard, force est de constater que la cible est loin d’être atteinte. Une approche renouvelée est désormais incontournable.
FRANCOPRESSE – Le récent discours du Trône du gouvernement Trudeau est autant un exercice politique qu’un exercice de communication. Le gouvernement profite du moment pour redémarrer son agenda législatif et pour envoyer des signaux quant à son positionnement sur certains grands enjeux. Pour saisir les ambitions du gouvernement Trudeau quant aux langues officielles, il faut regarder ce qu’il y dit, ce qu’il n’y dit plus et ce qu’il n’y dit pas. Sur ce plan, l’exercice de communication laisse penser que la vigilance devra être de mise.
FRANCOPRESSE – Dans la foulée du choix d’Erin O’Toole pour diriger le Parti conservateur du Canada, plusieurs commentateurs ont souligné le fait que non seulement le nouveau chef parle le français, mais il le comprend aussi ; ses interactions avec les journalistes l’ont bien démontré. On peut s’en réjouir, mais la barre devrait être un peu plus haute. Comprendre le français, c’est une chose. Comprendre les enjeux liés aux langues officielles au pays, c’en est une autre.
FRANCOPRESSE – Depuis le début de la crise sanitaire, le Commissariat aux langues officielles (CLO) a noté une série d’accrocs aux obligations linguistiques chez les institutions fédérales et dans la société canadienne. Par exemple, l’information relayée en français lors des points de presse n’a pas toujours été de qualité équivalente à celle qui l’était en anglais et des règlements quant à l’étiquetage de produits désinfectants et de nettoyage ont pu être temporairement ignorés. Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, a d’ailleurs confirmé en avril dernier avoir reçu des plaintes à cet égard de la part de citoyens inquiets et a indiqué qu’il allait préparer un rapport spécial sur les langues officielles en situation d’urgence.