le Lundi 15 Décembre 2025
le Dimanche 14 Décembre 2025 6:25 As de l'info

Itinérance : une idée qui réchauffe le cœur

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Philippe Terrier est professeur à l’École de technologie supérieure (ÉTS) à Montréal. Il dirige le Laboratoire d’ingénierie pour le développement durable (LIDD).  — Photo : Courtoisie / Photomontage As de l’info
Philippe Terrier est professeur à l’École de technologie supérieure (ÉTS) à Montréal. Il dirige le Laboratoire d’ingénierie pour le développement durable (LIDD).
Photo : Courtoisie / Photomontage As de l’info

AS DE L’INFO – Imagine devoir passer l’hiver dehors. C’est la dure réalité pour de plus en plus de personnes sans-abris. L’itinérance augmente partout, mais les refuges manquent de places. Que faire? En attendant que tout le monde soit logé, un prof a pensé à une solution pour régler un problème là, maintenant : le froid. Son équipe et lui ont créé un petit poêle pour se réchauffer, hyper simple à construire et qui coûte… 0 $.

Itinérance : une idée qui réchauffe le cœur
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Monsieur Philippe, parlez-moi de votre idée.  

Se chauffer et cuire un repas quand on n’a pas d’argent, de logement, d’électricité, c’est un réel défi. On a donc pensé à un poêle très simple : il est fait à partir d’une boîte de conserve dans laquelle on allume un feu pour chauffer la nourriture. Pendant qu’on cuit notre repas, on peut aussi y placer des roches.

Ça sert à quoi de chauffer des roches? 

Elles emmagasinent de la chaleur. Au moment d’aller se coucher, on les récupère pour garder nos mains et nos pieds au chaud dans la tente. Nos ancêtres faisaient ça! On peut se chauffer ainsi pendant environ deux heures. 

L’équipe du Laboratoire d’ingénierie pour le développement durable et les poêles qui ont été distribués à la Nuit des sans-abris le 17 octobre dernier à Montréal. Monsieur Philippe est à droite. 

Photo : Courtoisie

C’est tout? Ce n’est pas une idée très compliquée!

Ça te surprend parce qu’à notre époque, le réflexe est souvent de répondre à tous les problèmes par une nouvelle technologie, si possible plus compliquée que la précédente. Et qui finit souvent au dépotoir parce qu’on n’arrive pas à la réparer. Nous, on a plutôt visé la low-tech. C’est une façon de se servir de la technologie pour développer des solutions simples qui vont vraiment répondre aux besoins des gens.

Il fallait aussi que ce soit simple et pas cher? 

Oui. Il fallait un objet facile à fabriquer, à utiliser, à transporter, à réparer… De là est né notre petit poêle. Mais on n’a rien inventé. Il est fait avec des matériaux gratuits et faciles à trouver dans la rue : des boîtes de conserve. On n’a pas besoin d’outils pour le fabriquer et on brûle ce qui est disponible dans la rue (bois, carton, journal). Pas besoin de carburant polluant et explosif. Mais je rappelle qu’il ne faut pas faire le feu dans la tente! Ce serait dangereux. 

Qui fabriquent ces poêles? 

Nous donnons des ateliers sur le terrain. C’est très facile à fabriquer et ça ne prend que 20 minutes. Nous avons aussi préparé des plans gratuits, sans mots, avec des illustrations. C’est très important que les personnes se sentent autonomes et compétentes. Il y a même des groupes de retraités qui se sont mis à fabriquer des poêles! Ils les donnent à des campements près de chez eux. 

Avez-vous d’autres projets pour aider les personnes sans-abris?

Les besoins sont nombreux chez les personnes en situation d’itinérance. Être au sec et faire sécher ses habits en est un. L’été, la conservation des aliments est un vrai défi. Pour l’instant, nous n’avons rien de concret, mais on garde toujours les trois principes du low-tech en tête : 

1.      Répondre à de vrais besoins;

2.      Concevoir des objets simples et accessibles qui sont faciles à réparer;

3.      avec le moins d’impacts négatifs sur l’environnement et le plus d’impacts positifs sur la société

Et toi, as-tu déjà participé à une activité pour aider les gens dans le besoin? Raconte-moi!

Type: Actualités

Actualités: Contenu fondé sur des faits, soit observés et vérifiés de première main par le ou la journaliste, soit rapportés et vérifiés par des sources bien informées.

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Déclaration IA : Le présent article a été rédigé par une journaliste sans l’aide d’outils de l’intelligence artificielle