Tout a commencé en juin dernier, à l’école Saint-Joseph. Dans le cours d’études sociales de Mme Anne Perrault, les élèves cherchaient sur Internet des informations à propos des villes autour d’eux.
Mais en arrivant sur le site Web de leur propre municipalité, Penetanguishene… surprise! Les informations n’étaient qu’en anglais!
Tout de suite, les élèves ont remarqué l’absence de français sur le site. «On en a discuté en classe, et quelqu’un a proposé qu’on devrait le signaler à la ville», raconte l’enseignante.
C’est que, même si l’Ontario est une province à majorité anglophone, il y a des communautés francophones un peu partout, y compris à Penetanguishene. D’ailleurs, l’école Saint-Joseph est une école francophone et plusieurs élèves de la classe de Mme Anne vivent dans des familles bilingues.
Alors, qu’ont-ils fait?
Ils ont décidé d’agir. Chaque élève a écrit une lettre pour exprimer ce qu’il pensait et poser des questions au conseil municipal. L’enseignante a ensuite regroupé les messages pour faire une seule lettre et l’envoyer à la ville.
«On voulait que le français soit visible pour que tout le monde puisse comprendre les informations sur le site», explique Patrick, un élève de la classe.
Puis, coup de théâtre! Alors qu’ils prévoyaient envoyer la lettre par la poste, le maire de la municipalité, Doug Rawson, est venu visiter leur classe pour entendre ce que les élèves avaient à dire. Ces derniers ont eu la chance de lui lire leur lettre de vive voix.
Le maire a écouté et a répondu qu’il allait s’occuper du dossier.
Puis, le 12 novembre dernier, une bonne nouvelle est arrivée!
Le site Web de la ville a été traduit en français! Il sera même bientôt disponible dans plus de 50 autres langues. Les élèves de la classe de Mme Anne Perreault ont même été invités à l’hôtel de ville pour assister à la réunion du conseil municipal où cette grande annonce a été faite.
«Je suis fier, parce qu’on a fait quelque chose qui a vraiment eu un grand impact pour la communauté», a confié Ezra, qui a participé au projet.
«Plusieurs élèves m’ont dit que cette initiative leur a appris que, même si on est petit, on a une voix et qu’on peut changer les choses», ajoute Mme Anne.
Et toi, as-tu déjà essayé de dire ce que tu pensais à un adulte ou à une organisation? Comment ça s’est passé?
Source : Le Goût de Vivre
