Le nouveau musée, qui a ouvert ses portes le 22 mars dernier, permet de «brancher Port McNicoll sur une vision mondiale de l’eau à travers le réseau de l’UNESCO des musées d’eau, assure Fred Addis, membre du conseil d’administration du musée. Nous ne voulions pas que le travail des bénévoles sur le Keewatin disparaisse. Nous voulions assurer un legs durable qui peut contribuer à l’avenir de Port McNicoll.»
58 musées, un objectif

Le pont du navire historique le Keewatin, fermé au public depuis 2020. Des membres du groupe bénévole qui, jusqu’à ce moment-là, opéraient l’attraction touristique, voudraient que le bateau fasse partie d’un nouveau projet à Port McNicoll : le Musée canadien de l’eau.
Ce Musée canadien de l’eau, le premier du genre au pays, s’ajoute aux 57 autres à travers le monde. «Le Canada était le seul des pays du G7 à ne pas avoir un Musée de l’eau», souligne Fred Addis.
Ces musées partagent un objectif commun : éduquer à l’importance de l’eau et de sa préservation. À propos du musée canadien, Fred Addis ajoute : «Nous voulons qu’il contribue à l’économie du tourisme de Simcoe Nord.»
Bien que, pour l’instant, le musée se limite à un site web avec une exposition sur le Keewatin, le conseil d’administration cherche à établir un local avec des expositions physiques à Port McNicoll.
Le Musée est en train de s’incorporer légalement en tant qu’organisme à but non lucratif, ce qui lui permettra de recevoir des dons et d’aller chercher du financement. Le conseil d’administration évalue qu’il faudrait amasser 18 000 $ à 20 000 $ pour réaliser la première étape du projet. À l’heure actuelle, ses membres assurent les dépenses eux-mêmes.
Un musée national et bilingue
«Mon but est que le musée, en tant qu’institution nationale, soit complètement bilingue. Surtout dans une communauté comme la nôtre, qui a une histoire bilingue», affirme Fred Addis. Une partie du site web du Musée canadien de l’eau est en français.
Dès le 3 juillet, le musée prévoit d’offrir une série de trois visites pédestres guidées de 90 minutes tous les dimanches. Ces tournées présenteront trois thèmes en rotation : l’histoire de Port McNicoll et de la baie Georgienne, la vision et la culture de l’eau chez les Premières Nations et Port McNicoll vu d’une perspective naturaliste.
Selon Fred Addis, l’organisme souhaite collaborer avec de nombreux partenaires intéressés aux questions entourant l’eau. Le musée compte déjà sur des ressources du Georgian Bay Native Friendship Centre à Midland, qui présentent la conception de l’eau des Premières Nations.
Un appel aux photos

La cloche du navire à vapeur de 1907, le Keewatin.
Le musée fait également appel à la participation du public, pour soumettre électroniquement des photos qui illustrent l’eau pour les exposer sur son site web. L’objectif est de créer une exposition de 2 022 photographies, qui marqueront l’année de création du Musée.
Selon Fred Addis, «des photos nous parviennent de partout au Canada. La réaction des gens à l’ouverture du musée a été fantastique. Les commentaires nous arrivent de partout au pays.»
Idéalement, les organisateurs voudraient que le Keewatin fasse partie du musée. Mais le propriétaire du bateau, le promoteur immobilier Skyline Investments qui a fermé l’accès au navire à l’été 2020, semble déterminé à en faire don au Musée maritime des Grands Lacs, à Kingston. Ainsi, les chances que le Keewatin demeure à Port McNicoll demeurent minces.
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Pour en savoir davantage au sujet du Musée canadien sur l’eau ou encore soumettre des photos pour l’exposition, on peut se rendre à son site : https://www.canadianmuseumofwater.net/
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