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le Mercredi 11 novembre 2020 11:39 Arts et culture

Roman jeunesse savant et abordable

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Éric Mathieu, Capitaine Boudu et les enfants de la Cédille, roman jeunesse illustré par Gino Ndanga, Ottawa, Éditions L’Interligne, collection Cavales, 2020, 122 pages, 15,95 $. — Courtoisie
Éric Mathieu, Capitaine Boudu et les enfants de la Cédille, roman jeunesse illustré par Gino Ndanga, Ottawa, Éditions L’Interligne, collection Cavales, 2020, 122 pages, 15,95 $.
Courtoisie
L’EXPRESS (Toronto) – Il est rare que la linguistique soit savamment mise à l’honneur dans un roman jeunesse pour les 6 à 9 ans. Éric Mathieu, professeur de linguistique à l’Université d’Ottawa, réussit ce tour de force dans Capitaine Boudu et les enfants de la Cédille.
Roman jeunesse savant et abordable
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L’auteur opte pour la science-fiction et invente la station spatiale U+00B8, communément appelée la Cédille en raison de sa forme vue depuis la Terre. À son bord, on retrouve le capitaine Barnabé Boudu et quatre enfants, dont Félix Caouette.

Le capitaine est un linguiste et Félix a un don pour les langues.

La planète Tanguy

Un vaisseau extraterrestre percute la Cédille, entrainant le capitaine Boudu et Félix dans une folle aventure sur la lointaine planète Tanguy. C’est Félix qui raconte l’histoire, mais il a l’impression qu’elle a été écrite à l’avance et qu’il en est «le héros sans trop savoir pourquoi».

Le capitaine Boudu entonne souvent la chanson suivante : «Continue ta route/ N’abandonne jamais/ Et à la fin du jour/ Et à la fin de la nuit/ Continue pour toujours». Ce refrain revient comme un leitmotiv tout au long du roman et décrit, à mon avis, le sort d’une langue.

Jeunes truchements

Le roman fait mention d’enfants qu’on envoie vivre très jeunes sur une autre planète pour qu’ils apprennent la langue locale. On les appelle «truchements». Or, c’est justement le mot utilisé par Champlain pour décrire le jeune Étienne Brûlé envoyé vivre en Huronie pour apprendre la langue des Hurons.

Mathieu écrit que «les enfants sont doués pour le langage, c’est un instinct, et ils apprennent vite, parfois plusieurs langues». Les pédagogues qui promeuvent l’apprentissage d’une langue seconde tiennent le même discours.

Lire l’article dans son intégralité sur le site du journal L’Express