La deuxième partie de cet article paraitra dans l’édition du 21 aout du journal Agricom.
Texture et structure du sol
Généralement, on recommande pour les jardins potagers un loam sableux riche en humus. Cependant pour mieux gérer une sècheresse, un loam riche en humus a une plus grande réserve d’eau. Il devient toutefois plus sensible à la compaction ce qui réduit sa capacité à retenir l’eau utile. La culture en planche est donc tout indiquée.
La structure du sol a également un impact important sur la rétention d’eau disponible. On vise une structure granulaire caractérisée par des agrégats (mottes) à la surface du sol arrondis d’une teinte plutôt foncée entre 2 à 10 mm de diamètre. L’ajout de compost (2 cm/année), du calcium sous la forme de gypse et environ 10 % d’argile contribuent à former la structure granulaire.
Travail du sol
Le sarclage doit se faire le plus rapidement possible afin d’éviter que les mauvaises herbes profitent de l’eau du sol au détriment des plants du potager. Parfois, pour éviter le déracinement des racines de légumes il faut les couper. On peut les laisser à la surface du sol si elles n’ont pas monté en graines. Elles servent alors de paillis.
On peut aussi incorporer du compost à quelques reprises durant la saison autour des plants ou le long des rangs s’il n’y a pas de risque pour les racines de légumes.
L’adage «Un binage vaut deux arrosages» est considéré comme un mythe sur la conservation de l’eau par plusieurs horticulteurs. La solution de remplacement est plutôt d’étendre un paillis.
Paillage
Les matériaux organiques tels que la paille, la sciure de bois, les copeaux de bois, les rognures de gazon, les feuilles, le papier journal et le bois raméal fragmenté sont recommandés pour le paillage des potagers. Un paillis organique réduit de moitié l’arrosage, il contrôle les mauvaises herbes, il apporte de la matière organique au sol et il maintient une température fraiche et constante. C’est pour cette dernière raison qu’il faut l’appliquer lorsque le sol s’est réchauffé et préférablement lorsqu’il est humide.
L’épaisseur idéale est de 10 cm pour un paillis grossier (paille) et 1,5 cm pour un matériau fin (sciure). Ces quantités permettent à la fois un contrôle des adventifs, la perméabilité de l’eau de pluie et d’arrosage et une réduction de 70 % de l’évaporation de l’eau au niveau du sol. Il doit recouvrir le système racinaire le plus possible, mais il ne doit pas toucher aux tiges afin d’éviter la pourriture du collet. Il faut ajouter régulièrement des matériaux pour remplacer ce qui a été décomposé. On doit également ajouter un engrais élevé en azote pour éviter une carence d’azote causée par la fixation de l’azote par les bactéries du sol lorsqu’on utilise un matériau riche en carbone (sciure, copeaux). Les loams sableux pauvres en azote sont sensibles à cette condition.
Les films de polyéthylène, les films biodégradables d’amidon et les toiles de paillage (membranes géotextiles) sont d’autres options, mais ils n’apportent pas de matière organique et peuvent être compliqués à installer correctement.
Lire l’article dans son intégralité sur le site du journal Agricom