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le Vendredi 5 juin 2020 10:55 Art de vivre

Norbert Bourque, le dernier laboureur de Cap-Pelé

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Norbert Bourque s’est offert les services d’un artisan de Membramcook pour la confection des harnais. — Simon Delattre – Acadie Nouvelle)
Norbert Bourque s’est offert les services d’un artisan de Membramcook pour la confection des harnais.
Simon Delattre – Acadie Nouvelle)
ACADIE NOUVELLE (Nouveau-Brunswick) – Au bord de la route 15, les curieux s’arrêtent pour contempler un spectacle sorti tout droit d’une époque révolue, lorsque les hommes et les chevaux travaillaient ensemble à faire fructifier la terre. Malgré ses 74 ans, Norbert Bourque marche derrière son attelage d’un pas assuré. L’homme de Cap-Pelé est venu rendre service à une résidente de la région, qui nourrit le projet de créer un jardin dont les récoltes iront aux plus démunis.
Norbert Bourque, le dernier laboureur de Cap-Pelé
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Les pièces métalliques du harnais reflètent la lumière du matin et le bruit des chaines contraste avec la tranquillité du voisinage.

Candy et Sky tirent derrière elles une charrue à disques rouge vif. Les deux juments de race Percheron impressionnent par leur puissance et leur sang-froid. Noire à la naissance, leur robe est aujourd’hui grise et parsemée de taches blanches.

«Elles pèsent entre 1800 et 1900 livres, décrit Norbert. Aujourd’hui, ce sont elles les vedettes!»

Norbert Bourque, le dernier laboureur de Cap-Pelé.
Acadie Nouvelle

Celui qui a grandi dans une ferme de Cap-Pelé s’est toujours passionné pour les chevaux de trait. «Tous les foyers avaient des chevaux, c’était essentiel pour se nourrir! Je suivais mon grand-père, mais il ne voulait jamais me laisser prendre les rênes», raconte-t-il.

Les labours du printemps étaient un moment de fête dans le village, une occasion de se réunir autour d’une activité. Les années ont passé et la pratique a disparu.

Norbert Bourque, lui, reste nostalgique de cette époque. «C’est comme une maladie qui ne te lâche pas», lance l’ainé.

Attaché à la sauvegarde du patrimoine et des traditions, il se plait à recourir à la traction animale pour de la culture à petite échelle, mais aussi pour des balades en calèche ou en traineau. Cela fait une trentaine d’années qu’il prend soin de ses attelages.

Lire l’article dans son intégralité sur le site de L’Acadie Nouvelle