Rencontrée au Vestiaire Saint-Joseph de Shédiac, Léa Léger, de Ste-Marie-de-Kent, était bien contente de tous les beaux casse-têtes qu’elle venait d’y trouver. «Il n’y a pas d’endroit comme ça par chez-nous dit-elle, et à 99 sous chacun, c’est toute une aubaine et en plus on fait du recyclage. J’en fais tout le temps et j’aime ça. Avant je faisais des courtepointes, mais maintenant c’est les casse-têtes; c’est une vraie passion. Et j’en fais de toutes les grandeurs. Cependant ma fille m’en a envoyé un de 8000 morceaux pour Noël, je l’ai ouvert et j’ai tout remis dans la boite. Ça prendrait une très grande table pour le faire et je ne suis pas certaine de vouloir relever le défi, dit-elle en riant.»
Son mari qui l’accompagne acquiesce, mais lui il n’en fait pas. Il la taquine en disant que ça la garde tranquille de faire des puzzles.

Une autre dame cherche le bon casse-tête. «Moi, il ne faut pas qu’il y ait de grands espaces d’une seule couleur, dit-elle, c’est trop difficile d’avoir beaucoup de ciel ou de mer, par exemple. J’aime que l’image soit toute colorée. C’est un bon prix ici, 99 cents, car au magasin c’est trop cher pour mes moyens. Quand j’ai fini, je le passe à mon frère.»
Plusieurs personnes à la résidence Castel des Flots bleus aiment beaucoup faire des casse-têtes. Il y en a dans la salle communautaire, mais plusieurs en font dans leur chambre.
«Ça fait longtemps que je fais des puzzles, de dire Gérard LeBlanc, 66 ans, originaire de Cap-Pelé. J’habite ici depuis 10 ans et quand il ne fait pas beau pour marcher jusqu’au Marché du Corner, j’en fais. J’aime toutes sortes de dessins et ça ne me dérange pas de faire le même plusieurs fois, jusqu’à ce que j’en trouve des nouveaux. Et je peux en faire toute la journée.
«Je n’en fais pas des plus gros que 550 morceaux, car ma table et trop petite. C’est un beau passetemps et une amie vient souvent en faire avec moi.»
Angélina Mercure va souffler 100 bougies le 9 octobre prochain. Originaire de Bathurst, elle est au Castel des Flots bleus depuis deux ans et demi et aime bien ça. «Je fais souvent des casse-têtes, dit-elle, quand ils sont petits je peux en faire deux ou trois à fois. C’est un beau passetemps.»

Histoire du puzzle
Selon Wikipédia, l’invention des puzzles est attribuée à John Spilsbury, un cartographe et graveur londonien qui, vers 1760, eut l’idée de découper des cartes représentant différents pays du monde et de les vendre comme moyen ludique d’apprendre la géographie. Les premiers puzzles se faisaient en peignant une image sur la surface d’une fine planche de bois que l’on découpait ensuite à l’aide d’une scie, appelée en anglais jigsaw. D’où le terme d’origine jigsaw puzzle, le mot puzzle signifiant d’une façon générale une énigme ou un casse-tête.
Au début du XXe siècle et plus particulièrement dans les années 1930 aux États-Unis, les techniques de productions changent et se mécanisent grâce à la forme de découpe (die-cut en anglais) : c’est le début de la production de masse qui permet une plus large diffusion, grâce à la baisse des coûts de production.
Internet a permis une diffusion plus large du concept de puzzle. Certains sites Internet proposent ainsi un grand nombre de puzzles à faire sur écran. La dématérialisation totale du jeu permet de s’affranchir de certaines contraintes du jeu physique – comme la perte d’une pièce.
