Avec des informations de Camille Langlade
Plus sur la francophonie
- L’Université de Sudbury fait un pas de plus
L’Université de Sudbury et l’Université d’Ottawa ont conclu un partenariat pour que la première puisse offrir des cours et des programmes en français dès septembre 2025, ont annoncé jeudi les deux établissements à Sudbury.

Le président de l’ACFO du grand Sudbury, Marc Gauthier, le recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, le recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, et le directeur général de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, Peter Hominuk lors de l’annonce d’un partenariat entre les deux universités.
Il reste encore plusieurs détails à confirmer avant de faire des annonces plus précises, affirme le recteur de l’Université de Sudbury, Serge Miville, tels que les cours et les programmes qui seront offerts.
Il a cependant indiqué que son établissement «a une désignation partielle sous la Loi des services en français [de l’Ontario] qui oblige l’Université de Sudbury à offrir des cours et des programmes qui mènent au baccalauréat des arts».
Le financement sera aussi à confirmer. Alors que le gouvernement de l’Ontario avait refusé en juin 2023 de financer l’Université de Sudbury, Serge Miville croit cependant que ce partenariat leur permettra d’étoffer encore plus leur dossier.
Le recteur de l’Université de Sudbury a néanmoins rappelé que le premier ministre canadien, Justin Trudeau, avait affirmé lors de la campagne électorale de 2021 – sur le terrain de l’Université – qu’il y avait toujours 5 millions de dollars de disponibles pour l’établissement.
Les recteurs des deux universités ont affirmé, pendant la conférence de presse, que l’Université de Sudbury gardait le plein contrôle de ses finances, de sa gouvernance et de son enseignement.
Premier rapport sur la pandémie, audiovisuel autochtone et évacuation en Haïti
- 65 millions pour la production autochtone
Jeudi, dans les locaux de l’Office national du film du Canada à Montréal, la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a annoncé l’octroi d’un financement permanent annuel au Bureau de l’écran autochtone (BEA) de 65 millions de dollars, qui seront versés sur 5 ans à compter de 2024-2025. Un financement de 13 millions de dollars par année sera permanent par la suite.

Pascale St-Onge a rappelé l’importance pour les Autochtones de pouvoir raconter leurs propres histoires et de se voir à l’écran.
Ces fonds doivent permettre «à plus de gens des Premières Nations, d’Inuit et de Métis de raconter leurs propres histoires et de se voir à l’écran», rapporte Patrimoine canadien dans un communiqué.
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Cette annonce s’inscrit dans la Loi sur la diffusion continue en ligne et vise à soutenir les récits autochtones.
«Veiller à ce que les communautés autochtones aient les moyens et les capacités de partager leurs histoires fait partie intégrante de notre engagement envers la réconciliation», a déclaré Pascale St-Onge.
Si elle admet que le montant n’est pas «suffisant», Kerry Swanson, présidente et chef de la direction du BEA, a tout de même souligné une «première étape très importante» pour l’organisme et ses créateurs.
Le Fonds des médias du Canada (FMC) a également salué l’annonce. «L’existence d’un organisme de financement soutenu par le gouvernement et dirigé par des Autochtones est vitale pour l’industrie des écrans», a déclaré dans un communiqué Valerie Creighton, présidente et chef de la direction du FMC.
À noter que cette année, la programmation du Festival international du film de Toronto (TIFF) affichait le plus grand nombre de films produits par des Autochtones de toute son histoire.
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- COVID-19 : leçons apprises
Le gouvernement fédéral doit nommer un groupe d’experts pour examiner ce qui s’est passé pendant la pandémie de COVID-19, indique le nouveau rapport de l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP) et de l’Institut sur la gouvernance (IOG), publié mercredi.
«Le Canada n’a qu’une image fragmentaire de ce qui est arrivé à ses institutions pendant la pandémie», déclare dans un communiqué Jennifer Ditchburn, la présidente et chef de la direction de l’IRPP.
Le rapport, intitulé Institutions résilientes : Apprendre la pandémie de la COVID-19, met en évidence quatre leçons et propose douze recommandations qui vise à aider le gouvernement à gérer les prochaines crises.
Parmi les solutions proposées : rendre les relations intergouvernementales plus inclusives et créer un groupe de travail pancanadien pour lutter contre la désinformation.
Selon les deux instituts, il s’agit du premier rapport qui examine les conséquences de la COVID-19 sur les institutions du pays.

Le 11 mars, Justin Trudeau a participé à une réunion d’urgence de la Communauté caribéenne sur la situation en Haïti.
- Évacuation d’une partie du personnel de l’ambassade du Canada en Haïti
Le ministère des Affaires mondiales du Canada a annoncé jeudi la réduction de son personnel à l’ambassade du Canada en Haïti.
Les membres du personnel dit non essentiels ont été évacués par hélicoptère et temporairement installés en République dominicaine. Ils continueront d’assumer leurs fonctions de manière virtuelle.
Alors que l’ambassade reste fermée au public, les services consulaires sont maintenus.
Malgré la situation alarmante en Haïti, le Canada ne prévoit pas pour l’instant de rapatrier les 3000 Canadiens qui se trouvent présentement au pays.
«Ni le Canada ni aucun de nos partenaires ne sont en mode évacuation de ses ressortissants», a soutenu Sébastien Beaulieu, directeur général de la sécurité chez Affaires mondiales Canada, lors d’une séance d’information technique.
«Nous conseillons aux Canadiens sur place de rester à l’abri, de faire des provisions et de nous contacter directement pour toutes demandes d’assistances», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a participé lundi à une rencontre urgente avec les membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) organisée par la Jamaïque, afin de discuter de la situation de crise en Haïti.
Sous la pression politique internationale, le premier ministre d’Haïti, Ariel Henry, a donné sa démission et les membres de CARICOM ont annoncé la création d’un gouvernement transitoire en attendant les prochaines élections.
Ottawa a annoncé un investissement de 80,5 millions de dollars pour la mission multinationale de sécurité autorisée par les Nations Unies qui doit être menée par le Kenya pour rétablir la stabilité en Haïti. Le pays africain a cependant décidé mardi de retarder le déploiement.