Le drapeau acadien a bien failli ne pas flotter lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de la Francophonie organisé à Moncton. Il a finalement été levé à la dernière minute. L’Acadie prenait ainsi officiellement sa place in extrémis aux côtés des autres nations de langue française.
Plus de mille journalistes en provenance du monde entier l’ont vu. Certains travaillaient pour de grands médias comme Le Point ou l’Express, des magazines français qui ont publié des articles de fond à propos de l’Acadie sur leur première page.
Ils ont aussi découvert Moncton avec étonnement, tant les circonstances semblaient hors normes pour «la ville sans charme de 70 000 habitants», telle que l’a décrite le quotidien français Libération.
Un évènement extraordinaire
L’organisation du Sommet a duré deux ans, pour accueillir 4500 personnes accréditées. La GRC a en outre déployé 1500 policiers pour assurer la sécurité grâce à un dispositif impressionnant qui a couté 17 millions de dollars d’aujourd’hui.
Un évènement d’une telle ampleur ne pouvait pas être consensuel. Une quarantaine de manifestants canadiens d’origine africaine, un sommet parallèle et des ONG comme Oxfam et Reporters sans frontières se sont indignés de l’accueil de nombreuses délégations de pays qui ne respectaient pas les droits de la personne (le Rwanda du Front patriotique et le Congo de Laurent-Désiré Kabila, par exemple).
«Ce qui est resté de ce moment, c’est la fierté pour les Acadiens d’avoir pu accueillir un tel évènement, d’avoir pu montrer notre culture, nos artistes, nos atouts au monde francophone et il n’y a pas de prix à ça», déclare néanmoins l’ancien ministre des Affaires intergouvernementales du cabinet de Frank McKenna, Bernard Richard.
Lire l’article dans son intégralité sur le site de l’Acadie Nouvelle