Après la table ronde de l’Institut franco-ontarien [hyperlien vers l’article], Le Voyageur s’est entretenu avec le commissaire aux services en français de l’Ontario, François Boileau. Nous avons surtout voulu savoir ce qui allait arriver avec le Commissariat d’ici sa dissolution officielle, qui doit survenir avant le 1er mai.
Le Voyageur : Vous avez annoncé que vous publieriez un dernier rapport avant votre départ. Quelle sorte de message allez-vous vouloir laisser au gouvernement?
François Boileau : Je pense qu’il est important de consigner ce qui s’est passé dans un document officiel qui est remis à l’assemblée législative, donc à tous les députés. Ça ne sera pas un bilan, parce qu’on l’a fait il y a deux ans. Mais nous sommes dans un mode où nous avons perdu une institution. On parle aussi de l’Université de l’Ontario français. Je pense que ça va être important de revenir là-dessus et sur les différents enjeux sur lesquels on table et quelle sera la suite pour ces différents enjeux.
LV : Allez-vous laisser des conseils à l’ombudsman qui doit prendre la relève?
FB : On l’a fait en privé, mais on va le faire publiquement aussi. Pas tant des conseils, mais certainement des pistes sur lesquelles on travaille et ce sera à lui de décider ce qu’il va faire avec ça.
LV : Quel est le plus grand danger pour la communauté francophone avec ces changements?
FB : La perte du commissariat, c’est cette capacité de « think tank » à l’intérieur du système pour penser en termes de mesures proactives, sans attendre des plaintes, que ce soit en santé en accès à la justice ou en immigration. [Par exemple], je n’ai jamais reçu de plainte en immigration, mais ça ne nous a pas empêché de prendre ce dossier-là et de l’analyser en profondeur. Et ce n’est pas un commentaire négatif envers l’ombudsman, car ce n’est juste pas son rôle.