La route 10, pavée d’inconnues et pleine de promesses
« Indéniablement, les choses vont changer pour la collectivité de Tuktoyaktuk », annonçait Wally Schumman, ministre de l’Infrastructure ainsi que de l’Industrie, du Tourisme et des Investissements, lors de la cérémonie d’ouverture de la route qui relie désormais le Canada à son troisième océan, à la collectivité de Tuktoyaktuk et peut être, un jour, aux importantes ressources naturelles qui gisent non loin.
Si la levée du moratoire sur l’exploitation des ressources naturelles de la région, synonyme de développement économique important, n’est pas d’actualité, les habitants de Tuktoyaktuk sont positifs, comme l’indique leur maire, Joe Nasogaluak : « On a la possibilité de sortir de chez nous à n’importe quel moment de l’année. Ce sera bon pour nos jeunes qui pourront revenir plus facilement de l’école les fins de semaine et pour leur famille qui pourra aller les voir à Inuvik. »
Outre les déplacements facilités dans la région, la baisse des prix des produits de consommation, la création de nouveaux emplois et le développement du tourisme font partie des effets bénéfiques que devrait apporter la route. Shelby Steen, native de Tuktoyaktuk et conductrice de camion, est de cet avis. « La construction n’a pas toujours été facile, mais c’est bon pour notre communauté. Je crois qu’elle va grandir grâce à la route. Nous aurons besoin de cafés, d’hôtels, de restaurants, d’espace de campements, ça va grandir. On est très fiers de ce qu’on accomplit. »