le Vendredi 9 mai 2025
le Mardi 3 octobre 2017 20:00 Actualité

L’avenir des services à la petite enfance est incertain

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Suzanne Saulnier, directrice générale du CPRPS (Photo : Norbert LeBlanc)
Suzanne Saulnier, directrice générale du CPRPS (Photo : Norbert LeBlanc)
Pendant la dernière élection en Nouvelle-Écosse, le gouvernement a promis aux électeurs d’introduire un système scolaire pour accommoder les enfants âgés de quatre ans. Après l’élection, il a annoncé qu’un système en trois phases sera mis en place au cours des trois prochaines années, et qu’après trois ans, tous les parents ayant des enfants de quatre ans auraient l’option de les envoyer à une école de leur région pour profiter d’un programme gratuit. Le Conseil scolaire acadien provincial offrait déjà un programme préscolaire à travers la province. Connu sous le nom de « Grandir en français », ce programme a connu beaucoup de succès dans toute la province. Pour en comprendre davantage, Le Courrier de la Nouvelle-Écosse a rencontré trois personnes associées avec la prestation des services à la petite enfance, soit Suzanne Saulnier, Normand Gendron et Cindy d’Entremont.
L’avenir des services à la petite enfance est incertain
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Suzanne Saulnier : Mme Saulnier est la directrice générale du Centre provincial de ressources préscolaires (CPRPS). Parmi ses nombreuses fonctions, elle est responsable du perfectionnement professionnel des éducatrices dans les centres de la petite enfance. Mme Saulnier estime que cette annonce du gouvernement provincial est très positive pour les jeunes familles et pour les éducatrices qui se cherchent du travail dans le secteur de la petite enfance. Elle nous a informés qu’il existe déjà en province trois centres de la petite enfance qui offrent ce programme préscolaire. Ce sont des centres réglementés : La P’tite Académie à Pointe‑de-l’Église, Notre Jardin d’enfance à Meteghan et Le Petit Voilier à Halifax‑Dartmouth. Mme Saulnier a ajouté que ces centres sont financés en partie par le CSAP et qu’un grand nombre d’écoles du CSAP offrent le programme « Grandir en français » à un prix réduit pour les parents. Mme Saulnier est très inquiète de la pénurie d’employés qualifiés dans les centres de la petite enfance et elle pense que le gouvernement avance trop vite dans ce dossier, ce qui va causer des problèmes de ressources humaines. Elle semble croire que le système scolaire sera avantagé au détriment des centres réglementés de la petite enfance.

(Photo : Norbert LeBlanc)

Normand Gendron : Normand Gendron, un comptable agréé, est un consultant qui s’intéresse à la question de la petite enfance, surtout dans la région métropolitaine d’Halifax. Lors d’un entretien téléphonique le 19 septembre, M. Gendron nous a expliqué les défis qui entourent le financement des centres de la petite enfance. Il dit que les centres reçoivent du financement de deux sources : le gouvernement provincial et les parents. D’une part, les centres réglementés sont obligés d’avoir une éducatrice pour chaque groupe de huit enfants âgés de quatre ans et une éducatrice pour chaque groupe de six enfants âgés de trois ans. M. Gendron pense que si les centres perdent les enfants de quatre ans, cela pourrait leur causer des défis énormes surtout s’ils sont forcés d’avoir plus de ressources humaines. M. Gendron a également parlé du règlement imposé par le gouvernement selon lequel les centres n’ont plus le droit d’augmenter leur frais de plus de 3 %. Ce montant n’est pas suffisant pour gérer leurs activités quotidiennes.

 

Cindy d’Entremont : Cindy d’Entremont est la présidente du conseil d’administration du « Jardin des Petits » à Tusket. Mme d’Entremont a expliqué que son centre préscolaire a justement perdu trois employées qualifiées au profit du secteur scolaire. Ces pertes ont causé énormément de défis pour son organisation.