Réaction
Robert Aubin est député de Trois-Rivières (Québec) et porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matières de transport et de francophonie. « Nous espérons que le corridor nordique devienne un projet de loi, a-t-il déclaré. Nous sommes tout à fait d’accord sur le fond; c’est sur la forme qu’il faudra voir. Il faut consulter correctement les communautés autochtones dans l’élaboration du tracé. Dans certains dossiers de transports, ça s’est fait n’importe comment, entre autres pour la Loi sur la protection sur la navigation. »
L’adhésion du NPD est également conditionnelle à des études environnementales à long terme, à une diminution du coût de la vie dans le Nord et à faire de la transformation au Canada au lieu de simplement exporter les ressources premières. « Il faut vraiment que ce projet passe par du financement public. On est encore dans des mois, voire une année, où on peut faire un emprunt à un taux minimal. » Si on finance le corridor nordique par des PPP ou par la Banque d’infrastructures affirme le député, les investisseurs voudront des taux de rendements de 7 à 9 % sur les mises de fond et on multipliera les coûts d’infrastructures déjà exorbitants dans le Nord.
Son tracé de 7000 km relierait le Labrador aux Territoires du Nord-Ouest et pallierait au manque d’accès actuel aux zones côtières. Connecté avec le Sud, il serait constitué de réseaux de transport routier, ferroviaire et pipelinier, de télécommunications et de distribution d’électricité.
Son objectif principal est d’accroître les exportations canadiennes vers l’Asie et l’Europe et de nous rendre moins dépendants des États-Unis comme partenaire commercial et lieu de transit. Le corridor vise à diminuer le coût de la vie dans le Nord et à appuyer la souveraineté canadienne dans l’Arctique.
En attente d’évaluations précises, le coût de ce chantier colossal est évalué à « plusieurs milliards de dollars ».