« Il n’y a personne qui va l’empêcher de s’impliquer davantage dans les langues officielles, poursuit Stéphanie Chouinard. Mais elle n’a pas montré ça pour le moment. Il reste à voir si elle prendra plus de place. »
La nouvelle ministre possède une formation et une expérience de travail liées au secteur de la santé. Diplômée de l’Université de Moncton en travail social, elle a œuvré pendant 20 ans à l’Unité des services aux victimes du Détachement Codiac de la GRC. Sa nomination est saluée par la Société santé en français.
« Son bagage comme travailleuse sociale lui donne une expérience de première ligne sur l’importance d’avoir accès à des services dans sa langue, soutient le relationniste Antoine Désilets. Elle connaît bien les réalités des communautés francophones et acadiennes en situation minoritaire et les défis auxquels elles font face. »
La SSF est confiante que la ministre maintiendra l’engagement du gouvernement, notamment par le Programme de contribution aux langues officielles en santé.
Stéphanie Chouinard souligne que le plus important dossier en santé demeure la négociation des enveloppes fédérales avec les provinces et les territoires. « C’est l’épine qui vient avec le portefeuille de la santé et c’est la ministre précédente (Jane Philpott) qui a fait le gros du travail. »
La familiarité de Ginette Petitpas-Taylor avec les questions de justice sociale serait un atout pour un des projets majeurs du gouvernement de Justin Trudeau en santé : la légalisation de la marijuana, prévue pour juillet 2018. La nouvelle ministre a reconnu qu’elle avait consommé du cannabis lors de ses études.