Avec leur style éclaté et très coloré, les Chiclettes offrent ce premier extrait qui porte un regard plutôt grinçant sur les travers de l’Humanité et de ses erreurs à répétition. Folle, qui sortira le 5 juin, est le premier jalon de Sérieux? Bravo!, le troisième effort studio du trio qui devrait être présenté en 2021.
«On semble répéter les mêmes erreurs en espérant des résultats différents, de lancer Nathalie Nadon, une des Chiclettes. C’est avec cette phrase que Einstein a décrit la folie et nous avons voulu l’illustrer avec cette nouvelle chanson.»
Le trio complété par Geneviève Cholette et Julie Kim a été formé en 2010. Il a immédiatement séduit la critique avec une musique swing à la rockabilly et des textes satiriques. Folle reste fidèle au style, mais en abordant des sujets beaucoup plus actuels.
«En mars 2019, on a laissé enfants et conjoints derrière et on est allé s’enfermer dans une petite maison à Aylmer, de confier la Torontoise d’adoption. Cela nous a permis d’écrire notre album, mais plus encore, ça nous a permis de nous redéfinir en tant qu’artistes. Nous entreprenons un virage vers l’humour.»
Le trio s’est d’abord fait remarquer par la qualité des harmonies vocales et du style musical emprunté aux années 40 et 50. Par contre, dans les textes et la mise en scène, l’humour était le côté givré des Chiclettes.
«On dirait qu’on devait absolument entrer dans une boite, dans un style défini, explique Nathalie. Lorsque venait le temps d’expliquer ce qu’étaient les Chiclettes, nous ne savions pas trop quoi dire. Un jour, Geneviève a donné cette réponse : “un humour musical rétro engagé grand public accessible franco-ontarien… avec de la danse”. Je crois qu’on ne pouvait pas trouver mieux (rire).»
Il y a quand même de belles vérités dans cette description. Le trio est résolument franco-ontarien et assume pleinement cette particularité.
«On ne peut pas dissocier les Chiclettes de ses origines franco-ontariennes, ajoute Nathalie. D’ailleurs, on se fait un malin plaisir à expliquer nos origines lorsqu’on débarque en France, par exemple. Là-bas, ils connaissent tous le Québec, mais quand on leur dit qu’il y a des francophones ailleurs au Canada, alors là on vient de frapper un coup de circuit. Ils adorent ça. Ça nous donne un petit côté encore plus exotique.»