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le Jeudi 12 août 2021 8:02 Éducation

Étude sur l’impact de la pandémie sur l’enseignement en milieu minoritaire francophone

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Andrea Burke-Saulnier, professeure agrégée en éducation à l’Université Sainte-Anne. — Courtoisie
Andrea Burke-Saulnier, professeure agrégée en éducation à l’Université Sainte-Anne.
Courtoisie
LE COURRIER (NOUVELLE-ÉCOSSE) – Quand Andrea Burke-Saulnier, professeure agrégée en éducation à l’Université Sainte-Anne, a eu l’idée de voir à l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur l’enseignement en milieu minoritaire francophone, elle a songé à trouver une collaboration dans l’Ouest canadien pour des fins de comparaison. Elle en a trouvé une en la personne de Gail Cormier, professeure adjointe à l’Université Saint-Boniface.
Étude sur l’impact de la pandémie sur l’enseignement en milieu minoritaire francophone
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Les deux chercheuses, qui ne se connaissaient pas, s’intéressent aux impacts de la pandémie sur l’enseignement et aux perspectives des enseignants qui ont relevé le défi. Andrea Burke-Saulnier a contacté Gail Cormier à la suite d’un colloque intitulé «Jasons l’éducation» auquel les deux professeures ont participé.

Au mois de mars 2020, les enseignants canadiens ont vécu la fermeture des écoles et une transition vers l’enseignement en ligne, suivi par la réouverture des écoles en septembre 2020. La réouverture a imposé de nouveaux règlements et des consignes émises par les conseils scolaires et la Santé publique. 

Le but principal de ce projet est d’identifier autant les défis que les succès personnels et collectifs liés à la pandémie et qui ont été vécus par le personnel enseignant.

Consultez le site du Courrier de la Nouvelle-Écosse

«Nous vivons la même réalité qu’avec le Manitoba», note Andrea Burke-Saulnier. 

«Nous avons des départements universitaires d’éducation dans les seules universités de langue française de nos provinces, des conseils scolaires semblables qui sont les seuls conseils scolaires francophones de la province [au Manitoba, il s’agit de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) et en Nouvelle-Écosse du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), NDLR]. Nous avons aussi une même ampleur du territoire desservi et une démographie semblable [3 % de la population étant francophone, NDLR]», constate la chercheuse.

Elle ajoute vouloir «créer un pont de collaboration entre la Nouvelle-Écosse et le Manitoba, le début de ce que nous espérons qui va durer et faciliter la collaboration entre les deux provinces».

Le projet vise à réaliser des entrevues avec des membres du personnel enseignant des conseils scolaires en question, dont le recrutement se fera par les médias sociaux. Les chercheuses visent à avoir au moins 20 enseignants de chaque province aux niveaux élémentaire et secondaire, qui enseignent différentes matières et venant des régions rurales et des villes. Les entrevues auront lieu à l’automne prochain.

Par la suite, les données seront retranscrites et analysées. Les résultats seront diffusés dans divers colloques académiques et les conseils scolaires, et seront publiés dans des publications scientifiques. Les chercheuses prévoient aussi des chroniques dans les journaux des provinces respectives.

«On espère aider l’enseignement virtuel, lance Andrea Burke-Saulnier. Nous espérons que ce qui sera partagé par le personnel enseignant participant aidera les conseils scolaires et les enseignants avec des pratiques gagnantes.»