La COVID-19 met une pression énorme sur la sécurité alimentaire déjà mise à rude épreuve de Terre-Neuve-et-Labrador. Selon le rapport Vital Signs 2019, Terre-Neuve-et-Labrador importe 71 % de ses aliments, notamment des fruits et des légumes.
En fait, il n’y a que deux à trois jours d’approvisionnement en fruits et légumes si jamais les traversées en venaient à être retardées. Au-delà ces deux ou trois jours, le nouveau régime alimentaire régulier de la province serait composé de beaucoup de chicoutais, JamJams et capelans. Cela semble assez appétissant, mais au bout d’un certain temps, il se peut qu’un tel régime engendre de sérieuses carences nutritionnelles.
On ne se trouve pas actuellement dans cette situation, mais certaines personnes sont déjà privées d’accès à la nourriture. Avec la fermeture des écoles, par exemple, de nombreuses familles ne peuvent plus profiter des programmes alimentaires qui y sont proposés. De plus, avec la montée en flèche du chômage, entre autres, le nombre de personnes ayant besoin de fréquenter les banques alimentaires a fortement augmenté au cours des deux derniers mois.
Certains organismes de la province, ainsi que le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, font leur part pour que les résidents puissent se nourrir adéquatement. Grâce aux efforts d’organismes comme Food First NL, la Social Justice Co-op NL, Fishing for Success et le Western Environment Centre, ce scénario cauchemardesque où on ne mangerait que des chicoutais, JamJams et capelans ne verra pas le jour.