La plus vieille mention canadienne trouvée par le chercheur d’un «Rigaudon en semelle de bas» est dans une lettre de Louis Joseph Papineau, écrite en 1826. Ce passage faisait référence à la fille d’un ami qui voulait se marier avant sa sœur plus vieille.
Le chercheur a trouvé des mentions de la danse surtout dans le Nord-Est de l’Ontario — Sudbury, Timmins, Cochrane, Kapuskasing, Chapleau, Nipissing Ouest, Moonbeam… —mais aussi dans l’Est et le Centre, dans certaines régions du Québec, dans les Maritimes et même des variations aux États-Unis.
Le nom peut changer aussi selon la région, comme «danser en pieds de bas» à Hearst ou «danser sur les chaussons» à Verner.

Sept fois, treize fois!
Dans le Nord-Est, la tradition demande que l’ainé.e célibataire — homme ou femme — enfile des bas colorés souvent confectionnés par un autre membre de la famille et exécute une danse rythmée seul.e. La famille se place en cercle autour du danseur ou de la danseuse et, dans certaines familles, on lance de l’argent qui sera remis aux mariés.
S’il y a plus d’un.e ainé.e, on les fait tous danser en même temps. Un individu peut aussi devoir faire la danse plus d’une fois et M. Pichette a recensé quelqu’un qui a dû la faire sept fois, une autre treize fois!
Cette danse semble de plus en plus remplacer une tradition un peu plus humiliante : la danse dans l’auge – l’auge étant le récipient où l’on met la nourriture pour les cochons.
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