De nos jours, la plupart des couvertures piquées sont faites au moulin et non à la main. Cependant, il existe encore quelques puristes, telles que Charlotte (Despres) Goguen de Rogersville, qui ne peuvent s’amener à piquer autrement qu’à la main. D’où lui vient cette passion? Elle en est incertaine. Lorsqu’elle était jeune, dit-elle, sa meilleure amie s’intéressait à la couture et au brochage. Sa grand-mère paternelle, Elmina (Mina) Despres avait gagné divers prix de mérite et était reconnue pour ses couvertures.
Puis, elle a pris l’habitude de mettre de côté les chemises usagées de son mari, avec l’idée d’en faire bon usage un jour.
L’idée d’en faire une couverture lui venue plus tard. Avec quelques directives de sa belle-mère et autres, elle s’est mise au travail, passant l’hiver 1998-1999 assise auprès de son rack à couvarte dans sa maison en bois rond, piquant et écoutant la télévision ainsi que la radio. Curieuse, elle a compté 52 560 points de couture, 8 points pour chaque pouce. Longue et répétitive, cette confection est devenue un mode de méditation.
Passionnée, elle en fit une deuxième.

Le temps de bien faire les choses
Mille pensées, mille mémoires empreintes sur un tissu de linge d’une dame avec le râteau. Mais où va-t-elle donc? Un bout piqué non parfaitement aligné, vaut mieux recommencer. Prenant conscience que ce ne fut pas une course, mais une tranquillité sereine qui nourrissait son désir de s’y mettre, elle ralentit son rythme.
Tout comme les piqueuses remontant à la colonisation en Amérique, et avec l’encouragement de son mari, sa famille et ses amis, elle décida d’entrer ses couvartes dans des concours et comme sa grand-mère, remporta divers concours dont deux premiers prix dans leur catégorie ainsi que deux dans celle du grand prix, une autre remporta un 3e prix.
Le troisième samedi du mois de mars est reconnu comme la Journée nationale de cuilte quilt. Plusieurs villes et villages en font une célébration, nous souhaitons vous y voir!