Même si l’Halloween ne sera peut-être pas exactement le même qu’avant en raison de la pandémie, Terre-Neuve-et-Labrador est toujours en mode «staycation». Cela signifie qu’au lieu de partager des bonbons et le coronavirus lors des fêtes d’Halloween cette année, vous pouvez parcourir la province à la recherche d’émotions fortes!
Les habitants de St. John’s pensent peut-être que la capitale se transforme en un enfer glacé lorsqu’ils sont confrontés au manque de dégagement des trottoirs dans la ville, mais il y a d’autres traces infernales dans toute la province. Croyez-le ou non, mais si vous demandez à Lawrence Normore de L’Anse-au-loup au Labrador, il vous indiquera la Chaise du Diable dans le détroit de Belle Isle.
Lorsque l’on recherche des histoires de fantômes et des traditions locales, on peut être conduit d’une personne à une autre en cherchant les meilleurs détails possibles. C’est exactement comme ça que Le Gaboteur a rencontré Lawrence Normore de L’Anse-au-loup.
Une brève mention de la Devil’s Chair au Labrador dans un courriel a conduit à une chaine d’appels téléphoniques avec différentes personnes. «Vous devriez parler à cette personne», «cette personne en saura plus», et finalement le bon conteur a été trouvé!
Une étrange histoire de femme qui se perd et de soupçons sur une présence diabolique le long de la côte sud du Labrador.

Une cueilleuse de baies sauvée par le diable?
Selon M. Normore, vers 1933, une dame cueillait des airelles au sommet d’une colline qui s’appelle la Battery. La colline, qui longeait le droit de Belle Isle, se trouvait près d’une formation rocheuse que les habitants de la région appellent la Chaise du Diable, ou The Devil’s Chair en anglais.
Accompagnée de son chien et à seulement environ un mille de chez elle, elle avait cueilli environ deux gallons de baies avant de disparaitre.
Plus tard, un pêcheur sur la côte terre-neuvienne du détroit a remarqué le reflet du soleil au bas d’une falaise, à 15 kilomètres des côtes. S’en approchant, il constate que c’était le seau de baies de la dame et, assise avec lui, la dame.
Pas une seule baie n’était tombée du seau et la dame était très vivante et très bien. On ne peut pas dire la même chose du chien, qui a été trouvé au fond de la plage.
Le pêcheur a rassemblé son beau-fils et quelques autres personnes à Sandy Cove, dans la Grande péninsule du Nord, pour aller sauver la femme. Ils ont pris une corde avec eux, car il n’y avait pas d’autre moyen pour elle de remonter. Un des hommes a été descendu avec la corde et l’a tirée, elle et ses baies, saines et sauves.
Ce qui est étrange dans cette histoire, c’est comment la femme a-t-elle pu bien survivre? Comment a-t-elle pu descendre la falaise sans subir le même sort que son chien? M. Normore n’en est pas tout à fait sûr, mais il suggère qu’un fantôme ou un esprit ait été impliqué là-dedans.
Une autre explication? «Elle avait 21 enfants… Pas étonnant qu’elle se soit cachée quelque part!» rajoute-t-il à la blague.
Formes étranges et formations rocheuses
C’est une histoire vraie, bien que mystérieuse.
Apparemment cette dame vivait dans le village de L’Anse-au-Diable, à l’est de la Chaise. La falaise sur laquelle elle se trouvait était située à environ un mille de chez elle.
Cet endroit est en fait une formation rocheuse qui ressemble à une chaise géante. Normore la décrit comme un escarpement à 500 pieds au-dessus du niveau de la mer qui glisse en demi-cercle et coupe à mi-chemin vers le bas. De cette façon, avec un peu d’imagination, on pourrait imaginer quelque chose de mythique, comme une chaise d’une certaine entité gargantuesque.
Cependant, le terme scientifique pour ce phénomène est une crique : une vallée concave formée par l’érosion glaciaire.
Mais ne laissez pas la science arrêter votre imagination. Croyez-le ou non, le diable est peut-être bien à Terre-Neuve-et-Labrador!
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Un démon vagabond au diable vert
Il existe des tonnes d’histoires du monde entier qui témoignent de la présence du diable. À la cathédrale Frauenkirche de Munich, en Allemagne, une grande empreinte noire est imprimée dans le sol en pierre et appartiendrait au diable. Après une chute de neige dans le Devon, en Angleterre, en 1855, tant d’empreintes de pas fendues ont été relevées que les autorités religieuses les ont attribués au diable qui se promenait. Mais Satan n’a pas cessé d’errer à travers le monde, et ses empreintes se trouvent même sur Le Rocher, à Keels.
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À la recherche de Davy Jones
Un projet du département de folklore de l’Université Memorial est l’outil parfait pour les «staycationers» à l’affut du paranormal dans la province. Des naufrages, bateaux fantômes et marins fantômes sont tous enregistrés sur une carte interactive créée avec MapHub. Cela signifie que tout ce que vous avez à faire pour votre «staycation» sinistre est de choisir votre histoire de fantôme préférée et d’utiliser la carte pour vous rendre au lieu! Bonne chasse aux fantômes!
