Amélie Préville, étudiante de troisième année à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) en sociologie, en est à son 3ePJFCB et à sa 14e simulation parlementaire francophone à travers le pays, et ce, sans aucune intention de s’arrêter. Cette année, elle a tenu le rôle de première ministre.
«Faire partie du cabinet me donne la chance de redonner à la communauté qui me tient tant à cœur et d’être pour d’autres jeunes la personne qui m’a tant inspirée quand j’ai commencé à participer», raconte-t-elle.
Durant la fin de semaine, tous les jeunes sont fortement encouragés à débattre en Chambre et ils sont aidés pour formuler des discours ou proposer des amendements.
Réalités francophones
«C’est vraiment pour moi un évènement qui permet aux jeunes, moi inclue, de s’épanouir! Non seulement grâce à leur confiance et leurs habiletés d’orateurs, mais aussi par le biais des rencontres et des amitiés forgées durant la fin de semaine.» Prononcer un discours debout, devant près de cent personnes qu’on vient de rencontrer, ce n’est pas évident!!
Mais les jeunes se rassemblent, en raison de l’intérêt qu’ils portent pour l’art oratoire et pour les énoncés de politique. «Nos centres d’intérêts communs, en plus de nos réalités de francophones en milieu minoritaire, font en sorte que c’est vraiment facile de créer des liens extrêmement forts entre nous, et ces amitiés-là durent pour la vie», poursuit Amélie Préville.

L’activité du parlement jeunesse est un moyen qui permet aux jeunes de pouvoir se sentir à l’aise par rapport à leur français, tout en étant confiants de s’exprimer peu importe leur niveau. «La sécurité linguistique est incroyablement importante pour une communauté en devenir. Je souhaite qu’au moyen de cette expérience, les jeunes apprennent à aimer leur langue et à en être fiers», espère-t-elle.
Maxime Boivin-Fortin, coordinatrice évènementielle au Conseil jeunesse depuis 2022, constate aussi l’épanouissement des jeunes durant la fin de semaine. «On peut observer des liens qui se tissent entre les jeunes et on peut voir les participants des trois volets prendre confiance en eux», indique-t-elle. Ces volets étant les députés, les médias et le groupe d’actions citoyennes.
Action citoyenne
«Cette année, mon coup de cœur fut le groupe d’action citoyenne! Les participants ont fait entendre leur voix par une pétition, du lobbying, une manifestation et même une chanson. Tous les jeunes de ce volet ont débordé de créativité durant cette édition!», explique-t-elle.
Cette année, il y a eu certains défis organisationnels. «Avec l’inflation, il a été difficile pour nous de trouver un hôtel à des prix raisonnables. En bout de ligne, les prix d’hôtels ont affecté le nombre de participants possibles», révèle la coordinatrice.

Première rangée, de gauche à droite : Emily Deering, Arusha Davison, Chloé Lukac,Victor Mihaila, Amélie Préville, et Taleen Fawwaz. le cabinet après l’entartage avec tous les participants du PJFCB derrière.
Puis, les conditions météorologiques n’ont certainement pas aidé la cause. «Les autobus n’ont pas pu partir le jeudi, comme prévu. Nous avons dû nous adapter, repousser l’arrivée de certains jeunes et revoir la programmation», déclare Maxime Boivin-Fortin.
Avec son équipe de coordination, elle voulait s’assurer que les jeunes soient prêts dès leur arrivée. «Il y avait une énergie spéciale cette fois, car il y avait de fortes chances que le PJFCB soit annulé à cause de la météo. Tout au long de la fin de semaine, on a vraiment ressenti la reconnaissance des jeunes pour y avoir participé», témoigne-t-elle.
Rappelons que le Parlement jeunesse francophone est un des plus grands évènements qu’organise le Conseil jeunesse durant l’année, mais comment se fait-il que tout ce travail de députés, cette fin de semaine à débattre des projets de lois en Chambre, soit si attrayant et amusant?
«La force de cet évènement se mesure par l’énergie des jeunes, affirme simplement la coordinatrice. Au cours de l’évènement, on peut ressentir la motivation, la bonne humeur, la créativité des jeunes, on ne veut que revenir, c’en est électrisant!»