le Mardi 13 mai 2025
le Mercredi 18 mars 2020 10:35 Francophonie

L’environnement au cœur des RVF 2020

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Bernard Voyer et Anu Boucher, porte-paroles des RVF 2020. — Courtoisie
Bernard Voyer et Anu Boucher, porte-paroles des RVF 2020.
Courtoisie
(Contenu commandité) Le thème de la 22e édition des Rendez-vous de la Francophonie est l’environnement. Cela comprend bien entendu les changements climatiques et les enjeux scientifiques y étant liés, mais aussi, au sens plus large, l’environnement social, communautaire et culturel qui nous entoure.
L’environnement au cœur des RVF 2020
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Ce thème a été choisi par la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures pour son côté rassembleur. Le directeur général de la Fondation, Guy Matte, évalue que l’environnement social est intrinsèquement lié aux changements climatiques par l’ampleur des enjeux et les impacts qu’ils pourraient avoir sur le futur des communautés. C’est cette hypothèse qu’il a voulu explorer dans le cadre des Rendez-vous de la Francophonie.

Si on veut vraiment prendre soin de notre environnement, il faut aussi penser à prendre soin de nos voisins et de nos voisines. S’assurer que les communautés puissent grandir et fleurir dans leur propre enceinte, c’est aussi prendre soin de notre environnement – notre environnement social. Comment est-ce qu’on va prendre soin de notre planète si on n’est pas capable de prendre soin de nos voisins? Donc on invite les gens à participer à des activités et des concours qui mettent en valeur cet environnement physique, mais aussi social!

— - Guy Matte, directeur général de la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures

Le thème est porté de l’avant par les deux porte-paroles de la 22e édition des Rendez-vous de la Francophonie (RVF), Bernard Voyer et Anu Boucher. Pour Guy Matte, ces deux porte-paroles incarnent chacun à leur façon la thématique de cette année. 

«Bernard Voyer, c’est un grand explorateur qui a gravi les plus grands sommets de ce monde, donc certainement il connait la réalité de l’environnement climatique. Ce côté-là est donc représenté par Bernard Voyer. Anu Boucher, elle, c’est une jeune Nunavoise qui a des racines inuites et qui comprend ce que c’est d’avoir une langue menacée. Cette relation qu’elle noue avec la culture inuite, elle la transpose aussi avec d’autres communautés de langues minoritaires en disant : “on se comprend”.»

Effectivement, pour Anu Boucher, le dialogue interculturel est essentiel pour des questions d’entraide. Elle montre par exemple du doigt le fait que la communauté inuite peine à avoir les fonds nécessaires pour les programmes d’enseignement de la langue inuktitut.

On doit travailler ensemble pour s’assurer que tous les Canadiens aient accès à l’enseignement en langue seconde. Si les communautés francophones et anglophones peuvent faire du lobbying pour que les communautés inuites puissent avoir les fonds adéquats, c’est un bon exemple qu’ensemble on est plus forts.

— Anu Boucher, porte-parole des RVF 2020

Pour Bernard Voyer, les RVF sont une occasion de mettre en oeuvre ce dialogue interculturel puisqu’ils proposent aux communautés de se découvrir l’une et l’autre à travers la langue française. Pour l’explorateur, célébrer la langue de Molière, c’est célébrer bien plus qu’un simple moyen de communication!

«Une langue, c’est une richesse et ça véhicule une culture. Ça véhicule un état d’être, des valeurs, donc on invite les gens à découvrir notre culture francophone!» indique le porte-parole. 

L’autre volet thématique de cette année est celui des changements climatiques. Le réchauffement planétaire est l’un des enjeux les plus visibles de cette problématique, encore plus pour les communautés inuites qui subissent directement les impacts de la fonte du pergélisol. Anu Boucher tient cependant à mentionner que l’enjeu concerne l’ensemble des communautés, où qu’elles vivent sur la planète.

«J’aimerais que tout le monde soutienne les Autochtones qui protègent leurs terres et qui défendent l’environnement. Au final, tout le monde en bénéficiera, Autochtone ou non. En tant qu’Inuite, j’ai grandi dans le froid, et j’aimerais que les futures générations d’Inuits puissent elles aussi grandir dans la toundra.»

Pour Bernard Voyer, la meilleure arme des communautés face aux changements climatiques, c’est l’initiative.

Chacun doit faire preuve d’engagement à tous les niveaux. Si le citoyen pense que ses efforts sont vains et que c’est à la Ville de faire quelque chose, mais que la Ville pense que c’est le gouvernement provincial qui doit agir et que le provincial délègue au Fédéral, on fait quoi? À l’image d’un vol de bernaches, chacun doit prendre la tête et jouer son rôle. Chacun doit faire sa part.

— Bernard Voyer, porte-parole des RVF 2020

Pour en apprendre plus sur les RVF et ses porte-paroles, rendez-vous au www.RVF.ca/journal2020.