Des 45 projets d’immobilisation retenus par le ministère de l’Éducation d’un bout à l’autre de la province, lesquels totalisent quelque 500 millions $, seuls cinq concernent des conseils scolaires francophones.
Du nombre, une seule soumission d’un conseil scolaire catholique a été retenue pour passer à l’étape suivante, dans la région de Brampton.
«Je ne comprends pas, je me pose la question : quelle importance ont les écoles catholiques francophones pour le ministère? Je comprends que la plus grosse capacité (de clientèle) provient des conseils anglophones, mais quand même, il y a des projets d’envergure qui attendent depuis longtemps», déplore la présidente de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) et du CECCE, Johanne Lacombe.
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Dans la région de la capitale fédérale, seule la construction d’une nouvelle école élémentaire publique dans le quartier Kanata-Sud, un projet du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO), a obtenu le feu vert du gouvernement.

«Un affront»
Dénonçant la situation en précisant que sept élèves franco-ontariens sur 10 fréquentent une école de langue française catholique, l’AFOCSC affirme que «ce manque de reconnaissance et de respect des priorités des conseils scolaires constitue un affront direct à la gestion autonome des conseils scolaires de langue française».
«Le fait de permettre le maintien de la surpopulation et des conditions inférieures aux normes dans certaines écoles catholiques de langue française va directement à l’encontre d’une décision récente de la Cour suprême du Canada concernant l’accès à des bâtiments scolaires équitable pour la minorité linguistique», mentionne l’organisation, faisant allusion au jugement donnant raison au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique et à la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique, en juin dernier.
Mme Lacombe affirme qu’elle ne peut accepter sans broncher ces annonces du gouvernement ontarien.
«Le ministre Lecce a été très ouvert avec nous au début de son mandat en disant à quel point les écoles francophones étaient importantes pour lui, qu’il en serait un grand défenseur. Et là, c’est ce que je reçois comme résultat? Ça m’en dit beaucoup. Je souhaite qu’il nous entende, on demande d’ailleurs à le rencontrer en personne pour avoir des réponses et comprendre le raisonnement derrière tout cela», soutient-elle.
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