le Mardi 13 mai 2025
le Mercredi 20 février 2019 19:00 Actualité

Règles douloureuses : la piste de l’ostéopathie

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Andrée Lavergne mène une étude sur l’ostéopathie comme traitement efficace des règles douloureuses. Elle recherche encore une vingtaine de femmes, pour tester son postulat de base.  — Photo : Marie Berckvens, avec l’autorisation de La Liberté
Andrée Lavergne mène une étude sur l’ostéopathie comme traitement efficace des règles douloureuses. Elle recherche encore une vingtaine de femmes, pour tester son postulat de base.
Photo : Marie Berckvens, avec l’autorisation de La Liberté
La Liberté, Man. Une étudiante au Canadian College of Osteopathy tente de déterminer si l’ostéopathie peut contribuer à soulager les règles douloureuses et améliorer la qualité de vie des femmes, et elle cherche des volontaires.
Règles douloureuses : la piste de l’ostéopathie
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Est-ce que le traitement ostéopathique peut contribuer à soulager les règles douloureuses et améliorer la qualité de vie des femmes? Voilà la question à laquelle Andrée Lavergne, étudiante en 6e année au Canadian College of Osteopathy, va tenter d’apporter une réponse. Elle travaille en effet sur sa thèse de fin d’études qui porte sur un sujet pointu : soulager les règles menstruelles ou la dysménorrhée, en termes scientifiques.

Andrée Lavergne puise sa motivation dans son expérience personnelle. Longtemps concernée par ce souci, elle veut aujourd’hui aider les femmes et les professionnels de la santé.

« Les règles douloureuses concernent entre 67 % et 90 % des jeunes femmes âgées de 17 à 24 ans. Ça pourrait sensibiliser les docteurs ou d’autres thérapeutes au fait qu’une autre voie est possible. Pour soulager ces douleurs, il existe juste certains médicaments ou la contraception. Mais certaines personnes ne supportent pas ce traitement. Certaines études indiquent que chez 20 à 25 % des femmes, ce traitement ne soulage pas la douleur. Ça, c’est terrible, surtout que les menstruations reviennent chaque mois. »

En ostéopathie, très peu d’études ont été publiées sur ce sujet. « J’ai trouvé une ou deux recherches qui étaient très prometteuses. Mais elles souffraient d’un manque de participantes pour être significatives. En plus, ces études excluent souvent les femmes qui souffrent d’endométriose [présence de tissu de l’endomètre en dehors de l’utérus]. J’ai décidé de ne pas exclure ce groupe. »

Patientes recherchées

Andrée Lavergne va proposer un traitement global ostéopathique fondé sur des manipulations, pour tenter d’aider les femmes qui font face à cette réalité. « Je vais traiter les organes mêmes (l’utérus, les ovaires) et je veux aussi travailler sur le réseau vasculaire utérin et son cheminement pour assurer que la circulation se fasse bien. Je vais aussi traiter les nerfs de l’utérus ainsi que le foie, qui a un lien avec les hormones. »

Pour mener à bien son étude, la candidate ostéopathe a besoin de 42 patientes. Actuellement, elle n’a atteint que la moitié de son objectif. Elle est donc encore à la recherche d’une vingtaine de participantes. Les conditions principales pour participer sont de souffrir de douleurs menstruelles qui affectent la vie quotidienne et d’avoir entre 19 et 40 ans.