Alors, pourquoi la guerre? Non seulement son père est-il un officier militaire, mais son grand-père a combattu lors de la Deuxième Guerre mondiale et son arrière-grand-père était facteur au cours de la Première. De plus, Sophie et sa famille participent depuis toujours aux activités entourant l’Armistice du 11 novembre.
La genèse du livre a commencé en décembre 2016, alors qu’elle décide d’écrire une lettre à son arrière-grand-père dans le cadre d’un concours pour jeunes auteurs, organisé par la bibliothèque publique d’Ottawa.
Dans la lettre, reproduite dans le livre, elle remercie son ancêtre de son service et de ses sacrifices. Le résultat lui a valu le prix de la meilleure lettre d’un enfant de 9 à 12 ans.
Quant au choix de Vimy comme point central, Gilles LeVasseur explique : « J’ai toujours dit à mes enfants que Vimy était un point culminant dans notre cheminement comme société. »
La famille s’est d’ailleurs rendue sur place lors du centenaire de la bataille, en avril dernier. Les LeVasseur ont pu y visiter de longs tunnels et ont même vu une boîte postale gravée dans la roche utilisée par l’aïeul : « Nous savons qu’il était à Vimy, mais nous ne savons pas quand », précise Sophie.
Malgré son jeune âge et la nature du sujet, elle n’a pas hésité à sauter dans l’aventure d’écriture : « J’avais mes chapitres pour lesquels je devais faire la recherche, trouver des photos et identifier certains textes. »
Visant les élèves du secondaire et le grand public, le tandem a voulu faire comprendre le quotidien des soldats canadiens et le courage qu’ils ont eu à démontrer lors du conflit.
L’accueil du bouquin a été au-delà de tout espoir. En effet, Sophie a eu la chance de rencontrer le gouverneur général David Johnston, en plus de recevoir des lettres de la reine Elizabeth II, du prince Charles, du prince William et Kate Middleton, entre autres.
L’ouvrage a déjà trouvé preneur auprès des conseils scolaires de la région. M. LeVasseur souhaite maintenant trouver le financement qui en permettra l’impression et la distribution dans les bibliothèques publiques ontariennes et, possiblement, canadiennes.
Le gène de l’écriture est aussi présent chez tous les membres de la famille. Valérie, la benjamine, a écrit Une petite fille souffre du cancer avec sa mère, Marie-Claude, alors qu’elle n’avait que 8 ans.
« Je veux donner des copies au CHEO parce qu’ils soignent des enfants malades. Je veux encourager les enfants à guérir de leur maladie », affirme la fillette maintenant âgée de 9 ans. « On veut aussi offrir les droits à une fondation qui utiliserait le livre pour des collectes de fonds », ajoute le fier papa.
Les talents des LeVasseur seront bientôt remis à contribution, alors que les quatre membres se lancent dans la rédaction de livres sur les Sénateurs et les Champions d’Ottawa, ainsi que les Canadiens de Montréal.