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le Vendredi 7 mai 2021 15:06 Éducation

La réalité des infrastructures scolaires en Alberta

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«Les enfants sont très heureux d’aller à l’école, mais ils ont le droit d’aller dans une école comme tous les autres enfants anglophones ou d’immersion», souligne Tanya Saumure. — Courtoisie
«Les enfants sont très heureux d’aller à l’école, mais ils ont le droit d’aller dans une école comme tous les autres enfants anglophones ou d’immersion», souligne Tanya Saumure.
Courtoisie
LE FRANCO (Alberta) – Avec le jugement de la Cour suprême en juin dernier, le soleil devrait briller davantage sur le futur des infrastructures scolaires francophones. Cependant, il reste du chemin à parcourir. Aujourd’hui, de nombreuses écoles se trouvent encore dans des bâtiments désuets, loués à des conseils scolaires anglophones et dans des portatives.
La réalité des infrastructures scolaires en Alberta
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La présidente du Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN), Tanya Saumure, donne l’exemple de l’école secondaire Michaëlle-Jean, à Edmonton. «Cette école est louée par Edmonton Catholic Schools et n’appartient pas au CSCN», rapporte Tanya Saumure.

Le bâtiment regroupe les niveaux de 7e à la 12e année, mais elle a été construite pour accueillir les 7e à la 9e année. «Le gymnase n’est pas fait pour des enfants de 10 à la 12e année, il n’y a pas de grande cour d’école pour les élèves du secondaire, etc.».

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Elle souligne que le CSCN a reçu cette école puisque celle-ci ne convenait plus au Edmonton Catholic Schools. «C’est sûr que nous, nous les prenons, puisque nous avons un devoir d’éducation francophone envers ceux qui le désirent. En même temps, l’école n’est pas équivalente [aux écoles anglophones]».

Réginald Roy, président de la Fédération des conseils scolaires francophones de l’Alberta (FCSFA), explique que reprendre de vieilles écoles des conseils scolaires anglophones est souvent une manière pour un conseil scolaire de démarrer une nouvelle école de s’établir dans une communauté.

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L’option temporaire des écoles portatives

Pour continuer à répondre à la demande des parents francophones de la province, les conseils scolaires s’adaptent comme ils peuvent. Face au refus de construction de nouvelles écoles de la part de la province, ils optent parfois pour la solution d’écoles portatives [des bâtiments accessoires qui font office de salles de classe].

Antoine Bégin, coordonnateur des communications pour le conseil scolaire FrancoSud, affirme que l’emploi d’école portative est utilisé comme solution temporaire permettant un toit à l’éducation. L’objectif final est ensuite d’obtenir la création d’un établissement neuf.

Il cite l’exemple de l’école Le Ruisseau, fabriquée par des classes mobiles. Son déménagement est prévu pour 2022. Lors des cours d’éducation physique, l’établissement scolaire a un partenariat avec une autre école. En fait, les élèves vont dans une autre école afin d’utiliser le gymnase.

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Le CSCN publie ses priorités

Le CSCN a publié son plan d’immobilisations 2022-2025 le 29 mars dernier, afin de présenter au gouvernement ses besoins en infrastructures. Les priorités sont établies en cinq catégories : nouvelles constructions, agrandissements, modernisations, remplacements et solutions taillées sur mesure.

Tanya Saumure indique que ce plan n’est «qu’un morceau du grand casse-tête, puisqu’il y a beaucoup de démarches politiques qui doivent être faites pour le mettre en œuvre». Parmi celles-ci, mettre en avant les défis du CSCN et ses besoins en matière d’infrastructures auprès de la ministre de l’Éducation, des députés provinciaux et fédéraux.

La présidente invite les parents d’élèves à appuyer la cause, car ils peuvent avoir une influence sur le gouvernement.